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Soit on l’adore, soit on le déteste : le Tesla Cybertruck est un véhicule électrique qui divise. Nombreux ont été les Américains et les Canadiens à l’attendre de pied ferme depuis sa présentation en 2019. Commercialisé depuis un an, il est aujourd’hui assez courant de le croiser sur les routes d’Amérique du Nord. Nous avons échangé avec Éric, un Québécois propriétaire du pick-up électrique. Il fait partie des premiers à avoir été livré dans le pays à la feuille d’érable. Il revient sur l’attente interminable et ses premiers pas concluants avec cet engin tout droit sorti du futur.
Présenté pour la première fois en novembre 2019, le Tesla Cybertruck aura mis du temps à sortir des lignes de production. Pourtant, c’est un projet qu’Elon Musk avait mis tout en haut de la pile des priorités. Devant le Tesla Roadster de deuxième génération et tout un tas d’autres concepts qui ne verront peut-être jamais le jour. Mais les défis industriels et techniques pour produire en série ce monstre d’acier inoxydable étaient nombreux.
Finalement, les premières livraisons du pick-up électrique ont démarré fin 2023. Avant de s’accélérer tout au long de l’année 2024. Au troisième trimestre de cette année, la firme d’Austin aurait même écoulé plus de Cybertruck que de Model S et X réunis. Après les États-Unis, ce fut au tour du Canada de recevoir les premiers exemplaires du modèle électrique. Éric, un Québécois de 52 ans, vient tout juste de recevoir le sien.
Tout a commencé en 2018, lorsque le cinquantenaire et sa femme devaient remplacer un de leurs véhicules à essence. « Nous étions prêts à commander une voiture hybride, mais comme Tesla venait de commencer les livraisons de la Model 3 au Québec, nous avons décidé de faire le grand saut et d’aller vers le 100 % électrique ». Performances, efficacité, autonomie, Éric adore sa Tesla Model 3. Et cela, malgré une prise en main en hiver.
À lire aussiCe Tesla Cybertruck (à peine) modifié circule en République tchèque, mais est-ce bien légal ?En 2019, il a également convaincu son patron de passer à l’électrique. Il possède donc une autre Tesla Model 3 en guise de voiture de fonction. Mais il ne comptait pas s’arrêter là. Amateur de plein air, pêcheur et chasseur, Éric attendait avec impatience la présentation du Cybertruck. Nous sommes en novembre 2019, « j’avais déjà un pick-up, mais quand Tesla a annoncé le sien, j’étais devant ma télévision en direct », me précise-t-il.
Surpris par le design audacieux (c’est le moins que l’on puisse dire) du véhicule, il a pris la nuit pour réfléchir. Mais dès le lendemain matin, il versait l’acompte. « Selon mes calculs, ma réservation était environ la 125 000 ème ». Il savait qu’il devrait prendre son mal en patience, mais il était prêt à faire ce sacrifice pour « faire partie des premiers ». Il ne s’attendait pas à ce que « ces quelques années » se transforment en cinq ans d’attente.
Son pick-up à essence a tenu bon jusqu’à la livraison du modèle de Tesla. Mais il m’avoue avoir eu « quelques tentations d’annuler sa commande pour aller chez une autre marque ». Il y avait notamment les Ford F-150 Lightning ou Rivian R1T qui sont arrivés sur le marché. Mais son expérience positive avec ses Tesla Model 3 l’a poussé à patienter quelques mois de plus afin de pouvoir conduire « le véhicule du futur ».
Il m’explique toutefois que « l’attente était interminable et Tesla ne gère pas très bien cette partie, car aucune communication n’a été faite. On ne sent pas du tout considéré, même pour quelqu’un comme moi qui possédait déjà plusieurs produits de la marque ». Le lancement officiel du Cybertruck en décembre 2023 n’a même pas été un soulagement pour Éric car il a dû attendre que le véhicule soit homologué au Canada.
En août 2024, il reçoit enfin un message pour finaliser sa commande et configurer son véhicule pour une livraison en « septembre ». Il finalise son achat le jour-même pour un Tesla Cybertruck AWD avec deux moteurs en édition « Foundation ». Finalement, il aura fallu attendre fin octobre pour recevoir la preuve que son véhicule avait bien été fabriqué et qu’il était sorti d’usine. C’est l’un des premiers à être arrivé sur le sol canadien.
Les livraisons ont débuté dans le pays le 4 novembre et Éric a reçu le sien le 7 novembre. Il est dans les 50 premiers Canadiens à avoir pris possession d’un Cybertruck. Une livraison « plutôt simple ». En quelques heures tout était réglé et il repart avec son véhicule. Les premières sensations sont incroyables. Il est impressionné par les performances, l’insonorisation, les technologies, ou encore l’accélération du pick-up.
« Au volant de mon Truck, j’ai l’impression de conduire une petite voiture de sport. Il est maniable, agile, c’est bluffant ». Ça reste malgré tout un monstre de presque 5,7 m et 3,1 tonnes. Concernant l’autonomie, Éric me précise qu’il n’a pas pu vérifier la promesse de 514 km, car il a tout de suite mis des pneus hiver, un support de toit et un pneu de secours. Il est conscient que cela affecte logiquement les capacités de son modèle.
Mais il a tout de même un rayon d’action de 400 km. « C’est ce à quoi je m’attendais, mais je sais qu’avec une configuration estivale les 500 km peuvent être atteints ». Il ajoute qu’il est difficile de « conduire calmement quand on a un véhicule aussi performant entre les mains ». Tout est conforme, sauf peut-être les finitions, comme souvent chez Tesla. C’est l’une des seules déceptions de notre Canadien, mais cela reste « très acceptable », selon lui.
Autre contrariété : le mode remorquage. Le Québécois estime pouvoir faire environ 250 km avec sa grosse remorque. Il s’attendait à mieux. Mais ces deux petits défauts ont été rapidement effacés par les « impressionnantes » capacités du pick-up électrique lorsqu’il quitte la route. Éric a été bluffé par « sa garde au sol très élevée, sa puissance de traction, sa suspension adaptative et les différentiels que l’on peut bloquer ».
À lire aussiDeux Tesla Cybertruck destinés à un acheteur russe ont été saisis en LituanieLe cinquantenaire précise qu’avec un Cybertruck, il faut s’attendre à se faire remarquer : « les gens m’arrêtent pour me questionner, me prennent en photo, etc ». Il estime que 98 % de cette attention est positive, notamment auprès des enfants. Il a toutefois essuyé quelques critiques. Cet intérêt (ou mépris) diminuera probablement avec le temps, mais, pour l’instant, Éric a l’impression d’être dans un Ovni quand il roule avec son engin électrique.
Comme si les 5 ans d’attente ne suffisaient pas, le Canadien patiente maintenant pour le prolongateur d’autonomie. Il devrait être disponible en 2025. Il estime que cette batterie additionnelle sera un atout important pour « le remorquage » et les « températures froides ». Pas de doute, nous avons là un propriétaire globalement très satisfait de son achat. Comme la plupart de ceux qui ont pris possession du modèle.
Alors qu’il n’est pas encore annoncé pour l’Europe, Éric estime que le Tesla Cybertruck pourrait fonctionner sur le Vieux continent. Selon lui, « il se manœuvre assez facilement, contrairement à ce qu’on peut penser ». Pour cela, il devra être homologué par les autorités européennes. Et ce n’est pas gagné. Les arêtes tranchantes du véhicule inquiètent. Le pick-up a encore un long chemin à parcourir avant d’arriver chez nous.
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