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Selon un rapport publié par l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA), le succès de la voiture électrique en Europe dépend essentiellement du PIB et des incitations mis en place par les différents pays.
Selon l’ACEA, la voiture électrique ne parvient à dépasser les 1 % de parts de marché que dans les pays où le PIB par habitant excède les 30.000 €. « Dans les pays où les revenus sont inférieurs à 17.000 €, la part de marché est proche de zéro » souligne le communiqué de l’ACEA qui cite les pays nouveaux entrants au sein de l’Union Européenne et la Grèce qui a subi une importante crise financière.
« La part de marché des véhicules électriques n’est significative que dans les pays qui offrent des incitations importantes » ajoute l’ACEA, soulignant que cinq États membres de l’UE n’offraient aujourd’hui aucune incitation.
Alors que les nombreuses incitations en place sont régulièrement citées pour expliquer la « success story » de la voiture électrique en Norvège, l’ACEA rappelle que le pays dispose également de revenus beaucoup plus importants. En Norvège, le PIB par habitant s’élève à 64.000 € par an, soit deux fois plus que la moyenne à l’échelle européen. Pour l’ACEA, le succès norvégien reste donc une « exception » qui ne pourra pas être facilement dupliquée aux autres pays.
« Même si tous les constructeurs élargissent leurs portefeuilles de véhicules électriques, nous constatons malheureusement que la pénétration de ces véhicules sur le marché reste très faible et très fragmentée dans l’UE« , a précisé Erik Jonnaert, le Secrétaire Général de l’ACEA. « Les consommateurs à la recherche d’une alternative au diesel opteront souvent pour des véhicules à essence ou hybrides, mais ne sont pas encore en train de passer à la voiture électrique à grande échelle » avertit-il, citant le cas de la Grèce où seules 32 voitures rechargeables ont été immatriculées l’an dernier.
Pour l’ACEA, l’analyse vise à faire pression sur les autorités européennes qui s’apprêtent à adopter des mesures encore plus contraignantes en matière d’émissions de CO2 des véhicules et à mettre en place un système de crédit carbone pour les constructeurs.
« Le produit final seul – aussi bon soit-il – n’est pas suffisant pour créer une demande » insiste l’association. Celle-ci appelle les autorités européennes à revoir leurs objectifs en termes de baisses des émissions mais aussi à mettre en place de nouveaux leviers pour accompagner le développement de la filière. Sont notamment évoqués l’investissement dans l’infrastructure de recharge et la mise en place d’incitations « harmonisée et cohérentes » pour stimuler les ventes.
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