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Max Freyss est allé rencontrer en Moselle Christophe pour un premier retour d’expérience sur l’usage d’une Renault Mégane E-Tech. L’entrevue s’est rapidement transformée en cours d’éco-conduite pour électromobilistes prêts à s’impliquer dans la démarche.
Devant la maison de Christophe, ce sont deux voitures électriques qui étaient garées lors de l’arrivée de Max Freyss. A gauche, une Cupra Born qui l’a séduit pas son design et qu’il utilise au quotidien pour aller au travail. C’est le premier VE du foyer. La Renault Mégane E-Tech est en fait la voiture de Madame. Mais c’est celle qui emporte sa préférence : « Elle aurait été disponible quand j’ai acheté la Cupra, c’est la Mégane que j’aurais choisie ».
Ce passionné d’automobiles avait auparavant déjà découvert l’électrique en essayant une Citroën ë-C4 : « Je la trouvais sympathique à conduire. C’était la première fois que je roulais dans une voiture sans boîte de vitesses, qui plus est, électrique. Ce que j’ai alors apprécié, c’est l’accélération au démarrage ».
Commandée début mai 2022 à un tarif inférieur à 45 000 euros, la Mégane E-Tech a été livrée mi-juillet. Notre lecteur de 45 ans a pu bénéficier du bonus maximal de 6 000 euros et d’une prime à la conversion de 2 500 euros. Ce qui a descendu le prix à payer en dessous des 37 000 euros.
C’est dans une version EV60 220 ch Super Charge et en finition haut de gamme Iconic que Christophe a choisi la Mégane E-Tech. Ce nom à rallonge signifie que son exemplaire embarque une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique exploitable de 60 kWh. Le pack est composé de 288 cellules LG de type NMC (nickel manganèse cobalt) réparties en 12 modules.
Avec lui, 2 possibilités de moteurs synchrones à rotor bobiné sont proposées : 96 ou 160 kW pour des couples respectifs de 250 ou 300 Nm. C’est la dotation supérieure qui anime les roues avant de la voiture dans laquelle s’apprête à monter Max Freyss en passager.
De la mention « Super Charge », on peut déduire que le chargeur AC est ici un 7,4 kW, et qu’en courant continu via connecteur Combo CCS la puissance peut s’élever jusqu’à 130 kW avec une borne compatible. Plusieurs options ont été ajoutées, comme la peinture métallisée bleu nocturne, la pompe à chaleur et le pack d’assistance qui comprend en particulier le régulateur de vitesse adaptatif et l’avertisseur d’angles morts.
En soulevant le hayon, la Mégane électrique dévoile un coffre de 440 litres auxquels s’ajoutent les 32 l du double-fond pour ranger les câbles de recharge et, puisque c’est d’actualité, la boîte de masques de protection contre la Covid-19. En basculant le dossier, le volume de transport passe à 1 332 l.
Le seuil de chargement ne facilite pas l’usage. Ce que Christophe ne voit cependant pas comme un inconvénient : « Moi je trouve ça bien. D’autres vont dire que le coffre est trop profond. Je peux mettre les packs d’eau bien au fond et ajouter des choses par dessus. Quand on part en vacances, je trouve que c’est pratique pour mettre les valises. Il est cependant difficile d’accéder aux câbles de recharge quand le coffre est plein ».
Lorsque Max Freyss demande à Christophe pourquoi il a choisi de passer au tout électrique pour les véhicules du foyer, il aligne plusieurs arguments principaux. Ainsi le plaisir de conduite et le silence : « Je travaille dans une usine. Je subis beaucoup le bruit des machines. Depuis que je roule avec les électriques, je suis beaucoup plus détendu quand je rentre du travail. Il n’y a pas de bruit dans la voiture. Et comme j’aime bien écouter la musique, j’ai pas de sons parasites qui viennent se superposer dessus ».
Il goûte aussi de ne plus avoir à se déplacer pour effectuer le plein en énergie. Il lui suffit de brancher sa voiture en arrivant chez lui. Ce qu’il apprécie particulièrement sur la Mégane électrique, c’est sa sobriété à l’usage. La finition Iconic intègre des jantes de 20 pouces avec le moteur 160 kW.
Il note régulièrement des consommations autours des 13,5 kWh/100 km pour ses trajets, contre 16 kWh/100 km avec la Cupra Born pourtant accrochée à la route avec des roues en 19 pouces. Ces consommations serrées sur la Renault E-Tech, il pense les devoirs aussi au jeu de palettes au volant pour intervenir en temps réel sur la régénération.
A peine le temps pour Max Freyss d’apprécier la finition haut de gamme à l’intérieur de la Renault Mégane électrique de Christophe que notre lecteur lui aligne les consommations de ses 3 précédents trajets : 13,7 kWh/100 km pour 109 km, 12,9 kWh/100 km pour les 27,5 km afin de rejoindre son lieu de travail, et 12,5 kWh/100 km au retour.
« J’ai parcouru 55 km ce matin pour aller au travail après une recharge complète. J’ai perdu 11 % d’énergie dans la batterie et il me reste encore une autonomie de 392 km », a-t-il précisé à notre vidéaste bluffé par de tels chiffres. « J’ai essayé tous les modes et testé la voiture de fond en comble. Avec le mode perso que j’ai retenu, en n’ayant pas le pied lourd lors des accélérations, et en jouant avec les palettes, c’est là que j’arrive à obtenir les meilleures consommations », a-t-il justifié.
Parmi les valeurs sélectionnées pour parvenir à la meilleure sobriété sur la Mégane E-Tech : Moteur = Normal ; Effort de direction = Elevé ; Dynamique du véhicule = Normal ; Ambiance lumineuse = Personnelle ; Intensité lumineuse = 100 % ; Climatisation = Eco.
« Je joue beaucoup avec les palettes », a confié Christophe à Max Freyss. Il s’est pour cela inspiré d’une information lue sur Internet : « Si on utilise le régénératif tout le temps c’est pas bon. Si on laisse un peu plus les roues libres à la voiture, on peut bénéficier de l’inertie et on consomme moins. J’ai essayé, et ainsi réussi à descendre ma consommation de 1 à 1,5 kWh/100 km, juste en exploitant les palettes au volant ».
Le plus souvent, notre lecteur va être en niveau 1 de régénération, c’est-à-dire peu élevé. Il s’adapte ensuite en fonction du contexte : « Ca dépend de la pente. Si je dois m’arrêter ou tourner, je vais augmenter la régénération. Au contraire, si je suis dans une longue ligne droite, que je suis lancé à 90 km/h et que ça descend légèrement, je coupe la régénération et je laisse la voiture filer ».
A l’approche d’un Stop, alors qu’il est en pleine explication avec notre essayeur, il accentue la puissance de ralentissement à 2, puis à 3. Au final, il doit tout de même utiliser les freins puisque la Mégane électrique n’est pas équipée d’un système One-Pedal qui permettrait d’immobiliser le véhicule rien qu’en levant complètement le pied de l’accélérateur.
La pratique des palettes n’empêche pas Christophe d’utiliser le régulateur adaptatif de vitesse : « Sur l’autoroute, je règle à 110 km/h. S’il y a quelqu’un devant, la voiture ralentit automatiquement ». Sceptique sur l’utilisation des palettes, il l’a été au départ, comme beaucoup d’autres électromobilistes : « Au début je me disais, ça ne sert à rien ça, c’est chiant de devoir appuyer dessus. Au bout d’un moment, quand tu prends le pli, il n’y a plus aucun problème. Franchement, il faut essayer ».
En disant cela, il montre à Max Freyss qu’à ce moment-là la consommation de sa voiture est à zéro : « Avec une électrique, je trouve qu’il faut rouler différemment, et penser différemment. Ca ne se roule pas comme une essence, même automatique. C’est une toute autre conduite ».
Comme d’autres voitures électriques l’ont proposé parfois depuis environ 10 ans – Ainsi la Nissan Leaf, pour ne citer qu’elle -, la Mégane E-Tech note l’éco-conduite de son pilote. Lors de la démonstration avec notre vidéaste à ses côtés, Christophe a reçu un 78/100 : « J’ai déjà réussi à rouler à 95 ou 98/100 sur des distances de 100 kilomètres. Dans ces cas-là, je cherchais vraiment à atteindre de tels scores ».
Au jour de la prise d’interview, notre lecteur n’avait jamais réalisé avec cette voiture de trajet supérieur à 200 km. Avec la Cupra, il s’était éloigné à plus de 300 km de chez lui en se rendant en Allemagne dont la frontière est toute proche de son lieu d’habitation.
Il a été étonné de rencontrer des problèmes aux bornes de recharge, avec du matériel en panne ou surexploité : « C’est la première fois où je faisais une longue distance en électrique, en étant encore assez sceptique pour cela. Mais j’ai confiance pour une prochaine fois. Il faut déjà bien planifier son trajet et avoir les bonnes cartes de recharge et applications ».
Depuis, il teste régulièrement les chargeurs autour de chez lui : « Au début, on est un peu perdu dans la jungle de tout ce qui existe au niveau de la recharge. C’est super compliqué ». Lors de son déplacement à Strasbourg, il a pu apprécier la précision du planificateur embarqué : « Il m’avait prévu une arrivée à 51 % de batterie, je suis arrivé à 51 % ».
À lire aussiTémoignage vidéo – Renault Mégane électrique : « Je n’aurais jamais pensé dire un jour J’aime ma Renault ! »« C’est la voiture à Madame. C’est elle qui la prend pour aller travailler, c’est elle qui roule le plus avec. Comme j’aime bien la conduire, je lui la vole autant que je peux. Je n’aurais jamais pensé dire un jour ‘J’aime ma Renault’ ! », confie Christophe. « J’ai auparavant beaucoup aimé les Audi, les Volkswagen, les voitures allemandes. Mais cette Mégane E-Tech n’a rien à leur envier. Pour le tarif, avec toutes les options qu’elle a, elle vaut vraiment le coup cette voiture ! », estime-t-il.
Aimant conduire en musique, notre lecteur est particulièrement sensible au son restitué par le système Harman Kardon de série avec la finition Iconic : « J’ai toujours la musique allumée dans la voiture. J’aime beaucoup la conduite zen des électriques, car moi, j’ai plutôt une conduite nerveuse de base. Depuis que je roule en électrique je suis plus calme ».
Un défaut qu’il pointe en conclusion sur la Mégane électrique : des vide-poche trop étroits dans les contreportes desquels il est parfois difficile d’aller reprendre le contenu : « Pour récupérer mes lunettes, j’ai dû m’arrêter et ouvrir la porte afin d’aller les pêcher ». Il aurait également aimé un toit panoramique qui n’est pas proposé sur cette voiture.
Toute l’équipe d’automobile Propre remercie Christophe pour son témoignage et le temps qu’il a consacré au tournage.
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