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Chez Emmanuel, expert en maintenance dans le secteur de l’informatique industriel, le pas pour l’électromobilité a été franchi avec une Peugeot iOn. De VE en VE, le parc familial est désormais stabilisé. L’hybride rechargeable BMW i8, c’est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau.
Il y a dix ans, le choix n’était pas encore très développé sur le marché branché : « La Peugeot iOn nous a semblé pas mal à ma femme et moi pour les petits trajets du quotidien. Nous l’avons acquise d’occasion pour un budget raisonnable de l’ordre de 10 000 euros. Finalement, la citadine est vite devenue notre voiture principale. Sans pour autant nous battre, c’était à qui pourrait la prendre ».
À partir de là, Emmanuel et son épouse ont enchaîné les voitures électriques : « Avec chaque nouvelle arrivée, nous espérions grappiller quelques kilomètres d’autonomie. Nous avons été déçus avec la première Leaf 24 kWh qui ne faisait pas vraiment mieux à ce sujet que la Peugeot iOn. Sa seule plus-value aura été de nous offrir davantage d’espace à bord. Grâce aux améliorations apportées par Nissan, notre seconde Leaf a fait mieux avec la même capacité de batterie ».
Le mouvement s’est installé : Kia Soul EV 27 kWh, Nissan Leaf 30 kWh, Soul 30 kWh, Leaf 40 kWh, etc. « Nous aimions bien le Soul, si pessimiste dans son autonomie que nous arrivions à faire mieux sans difficulté. Son ambiance lumineuse et les revêtements clairs à l’intérieur tranchaient avec le noir austère dans nos Leaf. En revanche, nous n’avons pas adhéré au Kia e-Soul avec ses nouveaux blocs de phares fins à l’avant ».
Avec quatre personnes dans le foyer, et résidant en région parisienne à proximité du parc Disneyland, Emmanuel et son épouse ont voulu trouver la combinaison électrique correspondant le mieux à leurs besoins : « Il nous fallait une citadine pour rejoindre Paris au besoin et un modèle familial pour les week-ends et les vacances nous permettant d’emporter nos animaux et nos kayaks ».
La citadine, c’est une BMW i3 : « J’avais toujours dit que je n’aurais jamais de BMW. Extérieurement, la i3 n’est pas si vilaine, et l’intérieur est joli. La première que nous avons achetée avait la batterie 60 Ah. C’était un peu juste. Pour la remplacer, nous sommes allés voir la MG4. C’est une jolie voiture, mais nous avons finalement décidé de reprendre une BMW i3, cette fois avec la batterie 94 Ah ».
Et pour le modèle familial : « Nous avons d’abord choisi une Tesla Model 3 Performance de juin 2019, également achetée d’occasion. Elle avait alors 6 mois, 16 000 km au compteur et l’option de conduite autonome FSD. À l’époque, on ne voyait pas beaucoup de Tesla dans les rues. Aimant bien les voitures qui sortent de l’ordinaire, ça m’allait. Désormais, des Tesla Model Y et Model 3, on en voit quasiment à tous les coins de rue ».
À lire aussiTémoignage – Pour passer à l’électrique, Pascal hésite entre la Smart #3 et la Tesla Model 3Au bout de quatre ans et demi, la Tesla Model 3 n’était plus suffisamment spacieuse chez Emmanuel : « Les enfants ont grandi et nous embarquons aussi avec nous à l’occasion d’autres personnes de la famille. C’est pourquoi nous avons choisi un Tesla Model X en 7 places déniché d’occasion à un prix correct. Les enfants ont pas mal accroché sur l’ouverture des portes Falcon à l’arrière. Nous l’avons depuis un an et demi ».
Si de nombreux automobilistes ont pu se réjouir de profiter des baisses successives de prix pour acheter une Tesla Model 3 beaucoup moins cher, celle de notre lecteur est à l’opposé : « Elle a été difficile à revendre. J’ai finalement pu la faire reprendre de l’ordre de 31 000 euros à l’occasion de l’achat de la BMW i8 ».
La perte en quatre ans et demi est très importante : « Neuve, cette Model 3 Performance avec ses options était vendue 74 000 euros. La perte en quatre ans et demi est de 43 000 euros. Si on s’en tient au prix que je l’ai achetée d’occasion, soit 60 000 euros, ça fait 29 000 euros de moins. J’ai été surpris par la décote et la difficulté de revente sans pour autant en vouloir à Tesla ».
Pour Emmanuel, l’envie de rouler en BMW i8 ne date pas d’hier : « C’est une voiture qui me fait rêver. Elle est à couper le souffle avec son look de supercar. Seulement 20 500 exemplaires dans le monde ! Je m’y étais déjà intéressé au moment d’acheter la Tesla Model 3. La BMW i8 n’était bien sûr pas du tout adapté à nos besoins familiaux. La berline du constructeur américain, c’était donc un achat raison ».
L’hybride rechargeable allemande est à l’inverse un achat passion. Les belles voitures sportives sont au goût de notre lecteur qui apprécie de rouler dans des modèles peu communs : « J’ai une Opel Speedster depuis 25 ans. Je ne m’en sers plus. Je pense d’ailleurs à la revendre. Ce qui pourrait combler le delta entre le prix d’achat de la i8 et le reprise de la Model 3. Il était de 62 000 euros pour un kilométrage de 65 000 km et un état très propre ».
Ce qu’espère Emmanuel, c’est que la cote de la BMW i8 ne plonge pas de façon aussi marquée que celle de la Tesla Model 3 : « Certains pensent que sa valeur va augmenter. D’autres disent que si ça devait être le cas, ça aurait déjà commencé. De toute manière, je n’ai pas acheté la i8 pour cela et j’ai l’intention de la conserver longtemps ».
Sortie en 2014 et dans sa livrée grise foncé Sophisto qui la rend presque noire, la BMW i8 d’Emmanuel aligne les options : « Son intérieur est full cuir Halo, brun surligné de doubles surpiqûres bleues. Avec le DAB, le système audio est signé Harman Kardon. Derrière les jantes turbines, on voit un liseré bleu sur les étriers. En revanche, des aides à la conduite lui font défaut. Même sur les derniers modèles, il n’y a pas de régulateur de vitesse adaptatif que l’on trouve pourtant sur les i3 contemporaines ».
La BMW i8 se classe dans les voitures hybrides rechargeables : « Son autonomie en mode électrique n’est que d’une trentaine de kilomètres. Il est ainsi possible de rouler en mode EV en ville. Il y a un bouton pour favoriser cette utilisation. Quand je l’ai ramenée de Clermont-Ferrand au Mans par l’autoroute, j’ai consommé 6 litres aux 100 km à 130 km/h stabilisé. Il est possible de forcer la régénération de la batterie en roulant jusqu’à un niveau de 75 %. La conso grimpe alors à 8 l ».
Et le moteur thermique ? « C’est un bloc 3 cylindres 1,5 litre qui marche pas trop mal. En mode Sport, on entend pas mal de bruit à l’intérieur, en partie diffusé par les haut-parleurs. La i8 est en revanche silencieuse en Normal. Asservie au mode de conduite, la direction me paraît quand même un peu souple ».
Ayant déjà conduit un bon nombre de voitures électrifiées différentes, Emmanuel peut comparer : « La BMW i8 a moins de puissance que la Model 3, et bien moins de régénération que la BMW i3. Le changement des vitesses est très fluide. C’est très agréable : on les sent à peine passer. À bord, comme la voiture est très insonorisée, on ne se rend pas compte de la vitesse réelle. À 130 km/h, on a l’impression d’être à 90-100 ».
Face à la BMW i8, notre lecteur ne voit pas un modèle électrique qui pourrait lui plaire davantage : « La MG Cyberster est pas mal, mais elle n’a que deux places. Je souhaite en avoir quatre, même si la i8 est une 2+2. Mon fils de 16 ans aurait un peu de mal à s’y installer. La Porsche Taycan, je ne suis pas fan. J’aime bien en revanche l’Audi e-tron GT, mais pas autant ».
Soyons fous : Et pourquoi pas une Ferrari ? « En rêve peut-être, cependant, dans la réalité, ce serait démesuré. On pourrait sans doute trouver une 360 au même prix que la i8, mais l’entretien serait bien trop coûteux. Une révision sur la BMW, c’est 250 euros, soit le même prix que pour la i3 ou une Renault Clio ».
À lire aussiTémoignage – François a choisi un Tesla Model X Plaid en attendant le CybertruckLes places arrière de la BMW i8 d’Emmanuel ne seront sans doute pas souvent utilisées : « C’est avant tout une voiture plaisir, pas pour le quotidien, que j’utiliserai en usage loisir. Par exemple pour les soirées entre amis que l’on fait régulièrement, rarement à plus de 30 km de la maison. J’ai pris une assurance pour pas plus de 6 000 km par an ».
Ce plaisir de conduire cette voiture, notre lecteur compte déjà le partager avec sa femme : « La i8 est à nous deux. Mon épouse n’a pas encore osé en prendre le volant, mais j’espère bien qu’elle le fera bientôt. Déjà, le Tesla Model X, c’est elle qui l’utilise le plus souvent ».
Le Francilien ne se voit pas participer à une sortie en supercars : « C’est pas trop mon truc. En revanche, je suis inscrit sur un groupe Facebook BMW i8 francophone. Ce qui m’a permis d’entrer en contact avec des personnes pratiquant les baptêmes caritatifs. Il s’agit de récolter de l’argent pour une association qui œuvre en faveur des enfants. La BMW i8 a un succès monstre a priori pour cela. Et comme j’aime bien partager… ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Emmanuel pour son témoignage que nous avons sollicité, et sa sympathie.
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