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Près de Bayonne, Isabelle et Pierre forment un foyer éco vigilant. Pour leur mobilité, ils sont passés au tout électrique, avec une gyroroue, une Tesla Model 3 à grande autonomie de mars 2019 et une MG4 Standard livrée en novembre 2022. Ce qui demande un peu d’organisation. C’est ce qu’ils nous expliquent.
Tri des déchets, compostage, cuisine maison, poêle à granulés, 6 kWc de panneaux photovoltaïques, chauffe-eau thermodynamique, voitures électriques, etc. : le couple ne choisit pas ses équipements ni son mode de vie au hasard. « Nous souhaitions passer au tout électrique pour nos voitures. Pour ma part, je ne supportais plus de rouler au pétrole », lance Pierre.
La Tesla Model 3 Long Range n’est pas sa première voiture électrique. En dépit d’une autonomie un peu trop chiche et de difficultés pour la recharger, sa Nissan Leaf de 2013 ne l’a pas découragé : « Je trouvais alors l’électrique séduisant et dans l’air du temps. Automobile Propre m’a beaucoup aidé à y passer et à avancer. J’ai toujours conservé cette impression de confort de conduite avec une électrique ».
Isabelle partage cette image : « Je trouvais déjà cette Leaf confortable et agréable. Mais nous ne pouvions nous en servir que pour la ville ou de petits trajets ». Avec 50 000 km totalisés à eux deux chaque année, l’électrique s’imposait aussi pour des raisons économiques.
À lire aussiPrime à la conversion 2024 : montants, démarches et critères d’éligibilité« J’ai précommandé la Tesla en 2017 en versant 1 000 euros. C’était au départ pour remplacer une Audi Q3. On pensait que la Model 3 arriverait plus vite. Comme sa livraison a tardé, prenant plus d’un an, nous avons roulé entre deux avec une hybride, une Toyota C-HR. On voulait vraiment une Tesla. Quelqu’un dans la famille utilise une Model S. J’apprécie beaucoup l’écosystème de la marque que je rapproche d’Apple. C’est fluide, intuitif, simple », explique Pierre.
Dans le foyer, c’est Isabelle qui roule le plus : « Mon bureau est à 90 km de la maison, avec 15 km d’autoroute et le reste principalement en voie rapide. Je parcours donc 180 km par jour. Sur l’autoroute, je me limite de plus en plus souvent à 110 km/h. Avec les températures hivernales, le niveau dans la batterie de la MG4 descend très vite à 130 ».
La MG4, et pourquoi pas la Tesla ? « La Model 3 totalise environ 180 000 km désormais. Nous souhaitons la conserver longtemps, et l’utilisons encore pour nos déplacements lointains. D’où notre décision d’acheter la MG4 pour le quotidien. Si la petite Tesla avait été commercialisée, c’est sûrement elle que nous aurions achetée. Mais elle n’existe pas encore », répond notre lecteur.
À lire aussiTesla : à quoi va ressembler la prochaine génération de voitures plus abordables ?« Quand il est possible de recharger à la maison ou sur le lieu de travail, la voiture électrique est bien adaptée. Il est nécessaire de disposer d’une puissance électrique suffisante. Nous avons un abonnement monophasé 12 kW. La voiture prend 7,4 kW. Ça passe pour nous. Mais ça pourrait être insuffisant pour ceux qui ont un chauffage et un chauffe-eau électriques », prévient Pierre.
« Le tout électrique demande de l’organisation, surtout avec de grandes distances à réaliser dans la journée. Tous les matins, il faut avoir la certitude de disposer d’assez d’autonomie. Avec mon Wall Connector Tesla installé à l’abri devant la maison, en 6 heures, la nuit, la voiture prend 40 kWh environ. Quand Isabelle rentre le soir, la batterie est à 20-30 %. L’autre voiture doit être rechargée de jour », témoigne-t-il.
Jamais de problèmes de recharge ? « Si, 2 ou 3 fois déjà avec la MG4, sans savoir pourquoi. Dans ce cas, Isabelle prend la Model 3 », répond-il. « Un problème de recharge aussi une fois avec la Tesla. J’ai trouvé, en cas de besoin, une borne rapide sur le parking d’un Carrefour à proximité de mon lieu de travail. Je l’ai utilisée une fois 10 minutes lorsque je suis partie de la maison avec un niveau insuffisant dans la batterie pour revenir. J’évite, car c’est une perte de temps pour moi. Ça me prendrait sur mon temps de travail », complète sa compagne.
« L’électrique, c’est plus économique, plus pratique et bien mieux que les thermiques : je ressens moins les trajets. Avec l’Audi Q3, je devais déposer la voiture tous les 2 ou 3 mois pour la vidange moteur. J’avais une préférence pour la Tesla, très reposante à conduire sur de longues distances grâce à l’Autopilot. Je dois donc me concentrer davantage sur la route avec la MG4, que je trouve aussi confortable et formidable. Elle est douce, extrêmement agréable à conduire. Au point que je trouverais presque la Model 3 lourde derrière elle », compare Isabelle.
« La MG4 est proposée à un tarif ahurissant. Avec la batterie LFP, je ne crains pas de la régénérer tous les jours à 100 %. Je peux la laisser un bout de temps comme ça : elle ne se décharge pas. En revanche, les aides à la conduite… Le Lane Assist, c’était une véritable catastrophe. Ça va mieux depuis la mise à jour. C’est dommage de devoir l’inhiber chaque fois qu’on utilise la voiture. Il y a encore des progrès à faire chez MG. Notamment au niveau de l’application », ajoute Pierre.
Du fait de la fragilité des peintures chez Tesla, notre lecteur a fait appliquer un traitement céramique sur la peinture noire d’origine : « Ce qui l’a bien protégée pendant 2 ou 3 ans. Elle a maintenant reçu un covering qui a modifié son apparence ».
« Nous avons fait le choix d’une électricité verte avec un contrat à triple facturation proposé par TotalEnergies : heures pleines, heures creuses, et heures super creuses. Pendant ces dernières, le kilowattheure est à 11 centimes. J’utilise en plus l’application Jedlix. Elle gère la recharge dans les meilleures conditions tarifaires. Je reçois même un peu d’argent grâce à cette recharge intelligente. Ça marche avec la Model 3, mais pas encore avec la MG4 », expose Pierre.
« Concernant la fiscalité, je suis aux frais réels pour environ 40 000 km par an. Grâce à l’électrique, je bénéficie d’une majoration de 20 % sur la grille kilométrique habituelle », souligne Isabelle.
Tous deux sont unanimes : « Impossible de revenir en arrière quand on a goûté à l’électrique ». Le mari met d’ailleurs en avant : « Pour moi, une voiture est avant tout un moyen de se déplacer, pas un jouet. Le rendement d’un moteur électrique, c’est 90-95 %, contre 35 % pour un bloc thermique ».
À lire aussiEssai – MG 4 Luxury 64 kWh : la plus chère des MG 4 n’a rien à envier aux Européennes« Pour les longs trajets, comme les vacances, nous prenons encore la Model 3. Nous sommes allés avec elle au Portugal, à La Rochelle, en Alsace… Ce qui nécessite d’être organisé. Les superchargeurs Tesla toujours disponibles facilitent ces voyages. Le seul défaut que je trouve à cette voiture, c’est l’absence de hayon. Avec une autre électrique, c’est un peu l’aventure en raison des risques de problèmes pour la recharge », estime Pierre.
« Nous savons que nous mettrons un peu plus de temps qu’avec une voiture thermique. Mais voyager en Tesla ne pose pas de problème. Nous ne le ferions pas avec la MG4 », confirme Isabelle.
Quelques personnes autour d’eux roulent également en électrique : « une fille dentiste, avec une Renault Zoé, pour de petits trajets » ; « une nièce, que nous avons converti, et qui a commencé avec une Peugeot e-2008, avant de passer rapidement à une Tesla Model 3 pour bénéficier d’une meilleure autonomie ».
Automobile Propre et moi-même remercions beaucoup Isabelle et Pierre pour leur disponibilité, leur sympathie et leur témoignage conjoint.
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