⚡ Au sommaire de cet épisode du podcast Watts Up

  1. BMW fait un break, électrique évidemment,
  2. La Porsche Taycan 2024, 4 ans déjà, et beaucoup plus qu’un simple lifting,
  3. La Tesla Model Y n’est plus la voiture la plus vendue dans le monde, à moins que…
  4. Le vote en trompe l’œil des parisiens sur les « SUV »,
  5. Et enfin, l’Éthiopie qui surprend avec une position tranchée sur la voiture thermique,

Voilà pour les grands titres de l’actu sur la voiture électrique cette semaine.

Mais ce n’est pas tout, nous retrouverons aussi 2 interviews pour le prix d’une, et l’essai de la semaine, ou plutôt la présentation de la nouvelle version de la Porsche Taycan.

Bienvenue dans le podcast Automobile Propre, épisode 103 du 10 février 2024

le transcript des interviews au format écrit.  Voici les deux interviews de cette semaine au format écrit :

Interview Kamel Fekhart – GringHub

3.094
saabre
Bonjour Kamel Fekhart, vous êtes le fondateur et CEO de GreenHub, une start-up spécialisée dans la location et la recharge de véhicules utilitaires électriques. Pouvez-vous nous présenter GreenHub en quelques mots ?

5.009
Kamel Fekhart
Bonjour !

16.493
Kamel Fekhart
Alors nous, en fait, on accompagne les entreprises qui ont un besoin de passer du thermique à l’électrique, plus particulièrement les livreurs du dernier kilomètre. Donc on a un centre qui leur permet de venir se recharger de manière très intelligente à moindre coût. Et on leur propose de la location de véhicules aussi pour ceux qui n’ont pas forcément les moyens de s’offrir un véhicule électrique.

43.803
Kamel Fekhart
Donc l’idée c’est de les accompagner dans leur transition, les cocher chaque jour dans la conduite des véhicules électriques et de faire en sorte qu’ils y arrivent. Donc l’idée est vraiment de donner de la légitimité à l’électrique pour qu’ils soient convaincus et qu’ils puissent faire leur transition de manière intelligente.

64.77
saabre
Alors qui sont vos clients ?

66.664
Kamel Fekhart
Nos clients, c’est des sous-traitants de grande honneur d’ordre, des sous-traitants qui sont dédiés à la livraison de colis. Aujourd’hui, ils ont vraiment un gros pushing de leur client à eux qui les force à passer à l’électrique, sauf qu’ils n’ont pas vraiment de solution qui leur permette de se recharger intelligemment.

92.841
Kamel Fekhart
Dans leur business model, leur chauffeur vit avec le véhicule et aujourd’hui, c’est très compliqué pour le chauffeur de trouver une borne qui est près de chez lui, qui va bien recharger le véhicule. C’est aussi très compliqué pour le patron d’expliquer à son chauffeur comment fonctionne un véhicule électrique.

109.292
Kamel Fekhart
Donc c’est en cela qu’on intervient et qu’on les aide en fait en les coachant tous les jours à conduire ces véhicules et faire en sorte que leur consommation d’énergie baisse pour que le patron se dise en fait l’électrique c’est quand même pas mal pour notre business et on y gagne en passant à l’électrique.

124.923
saabre
Alors vous proposez deux offres, c’est la location et la recharge. Et puis, d’après ce que je comprends aussi, beaucoup de pédagogie ou de formation autour de l’électromobilité, de l’usage du véhicule électrique. Donc vos clients sont des petites entreprises de livraisons qui sont plutôt spécialisées dans les livraisons urbaines et du dernier kilomètre.

149.565
Kamel Fekhart
C’est ça, exactement. Donc on a près de notre centre, un centre du dernier kilomètre d’un géant américain très connu qui déraîne beaucoup beaucoup de camions et qui a un objectif de décarboner la flotte de véhicules des sous-traitants qui est assez élevée avant fin 2024.

159.206
saabre
Ouais. Ouais.

169.65
Kamel Fekhart
C’est ce qui nous a permis tout de suite d’avoir les clients qui ont des véhicules électriques. Il y en a très peu pour l’instant sur le marché. Aujourd’hui, il n’y a que les grosses sociétés de livraison qui arrivent à s’offrir ces véhicules-là. Ça, c’est la première offre, permettre à ces entreprises de venir chez nous tous les soirs, poser le véhicule et le laisser en charge pour qu’il soit prêt pour le lendemain. On garantit la charge, en fait. Ensuite, il y avait cette proposition de leur louer nos véhicules.

189.923
saabre
d’accord

197.432
Kamel Fekhart
de manière assez flexible sous forme d’abonnement pour qu’ils puissent passer à l’électrique pour ceux qui n’ont pas les moyens forcément de s’offrir un véhicule électrique qui vaut quasiment deux fois le prix d’un véhicule thermique. Et enfin, on s’est vite aperçu que tous ces petits chauffeurs consommaient énormément et donc la pédagogie est arrivée au fil de l’eau et le coaching s’est mis en place.

223.319
Kamel Fekhart
Et en fait, grâce à ça, on a divisé par deux les consommations électriques de nos clients. Et du coup, aujourd’hui, plus le temps passe, plus ils rapatrient leurs véhicules électriques chez nous, quand ils en ont ailleurs, pour laisser le thermique sur les autres sites, ou alors ils nous sollicitent pour avoir deux nouveaux véhicules électriques. Donc en fait, ça fonctionne. On est passé de 5 camions en juin à 54 aujourd’hui, à la fin décembre.

250.674
Kamel Fekhart
Donc voilà, il fallait un accompagnateur pour qu’il croit en l’électrique.

256.903
saabre
Mais alors c’est énorme parce que j’imagine que c’est de gros investissements. Vous êtes une petite entreprise pour le moment qui est assez récente. Je crois que vous avez été créé il y a un an, deux ans, un an. Et vous avez déjà investi dans 54 véhicules d’utilité électrique. Ah, ok. D’accord. Ouais.

270.691
Kamel Fekhart
Alors non, les 54 véhicules sont les véhicules de nos clients. Ils viennent les déposer chez nous, on les recharge. Nous, on en a eu 18 au départ qu’on a peiné à louer. On a vraiment mis du temps à les louer. Donc ça, c’était un peu trop tôt pour ce type de clientèle parce que finalement, les frais de remise en état aujourd’hui, c’est une grosse problématique pour eux. Et donc, on a réussi à les louer à la fin de l’été. Mais ça, voilà.

297.551
Kamel Fekhart
Aujourd’hui, on oriente la location plutôt pour les artisans, les commerçants. C’est une cible qu’on aimerait aller chercher, qui ont beaucoup moins de problèmes sur les frais de remise en état que ces clients-là. Et donc, non, les 54 véhicules sont ceux de nos clients et pas les nôtres. Mais après, nous, on a investi dans l’infrastructure, en tout cas.

303.882
saabre
D’accord. D’accord.

314.138
saabre
Donc pour bien comprendre vous avez d’un côté une activité de location de véhicules électriques utilitaires avec un parc de 18 véhicules que vous louez à des clients et des petites entreprises et d’un autre côté une activité de recharge et d’accompagnement et là vous avez donc un centre de recharge dédié, c’est en région parisienne, vous en avez un seul pour le moment ?

334.872
Kamel Fekhart
Oui, c’est ça. On est à Vélizy, donc proche Paris, et les colis qui démarrent d’ici se desserrent un peu le 78, le 91, le 94. Donc c’est un emplacement très stratégique pour nous. Et oui, donc à l’intérieur,

352.056
Kamel Fekhart
un très grand hangar qui fait 3000 mètres carrés et à l’intérieur on a des bornes un peu partout qui sont gérées à distance et qui nous permettent d’assurer la bonne recharge du véhicule durant la nuit parce qu’en fait on n’a pas besoin de les recharger la journée, la journée il travaille. Donc voilà, l’idée du coaching était de faire en sorte que ces livreurs consomment moins pour pouvoir accueillir plus de clients avec seulement 20 bornes. Donc c’est pour ça que le coaching était obligatoire finalement.

376.918
saabre
D’accord. Vous avez déjà pu analyser un peu vos données et vous savez par exemple combien de kilomètres un chauffeur fait en moyenne dans une journée ? Pas plus.

390.094
Kamel Fekhart
Oui, il fait une quarantaine de kilomètres. Le maillage du donneur d’ordre est tellement bien fait sur toute la France que la livraison du dernier kilomètre n’est pas très longue. Il y en a certains qui vont aller chercher 50 kilomètres mais du coup c’est comme ça qu’on arrive à créer le roulement sur trois jours. C’est-à-dire que le véhicule revient tous les trois jours se charger chez nous parce que globalement nos véhicules et les leurs ont 350 kilomètres d’autonomie.

419.684
Kamel Fekhart
quand ils sont chargés à fond. Donc nous on les recharge que quand ils sont à moitié pour qu’ils soient prêts pour le lendemain. Et l’idée c’est de revoir ce véhicule tous les trois jours. Donc c’est comme ça qu’on a pu tout de suite voir qui était les bons et qui étaient les mauvais, parce qu’on a certains chauffeurs qui vont même tirer jusqu’à cinq jours. Et dès qu’on en a un mauvais, on va vraiment faire la fixette dessus pour faire en sorte qu’il baisse plutôt sa consommation.

419.787
saabre
Ouais D’accord D’accord

447.483
saabre
Et donc, vous avez combien de bornes dans votre dépôt ? 20 bornes, c’est quoi ? C’est du cours alternatif ? Ok. Oui, c’est large. Et c’est du libre service ou vous avez quelqu’un qui accueille les chauffeurs pour faire les recharges ?

452.807
Kamel Fekhart
On a 20 bornes en courant 22 kilowatts assez. Ça suffit largement. On n’a pas réellement besoin de supercharger chez nous parce que les véhicules ont tellement de temps de changer dans la nuit. On fait même des roulements dans la nuit et on les bouge.

477.261
Kamel Fekhart
Non, on est là jusqu’au soir, jusqu’à très tard parce qu’ils finissent plutôt tard le soir. Eux se branchent et s’en vont. On n’a aucune intervention là-dessus. Et ensuite, nous, à partir du moment où les heures creuses commencent, on lance les charges à distance.

495.52
saabre
D’accord. Est-ce que les clients voient un avantage à utiliser des véhicules électriques en dehors de la contrainte législative et réglementaire ? Est-ce que naturellement, quels sont leurs retours ? Ils sont contents de livrer en voiture électrique ou en VU électrique ou est-ce que c’est une contrainte pour eux ?

513.831
Kamel Fekhart
Au début, c’était une contrainte parce que je parle des chauffeurs. Leur vision du métier, c’est un peu d’avoir un véhicule de fonction avec lequel ils peuvent rouler la semaine, le week-end, le soir. Et donc venir le déposer et plus avoir de voiture de fonction, c’était un peu compliqué pour eux.

530.128
Kamel Fekhart
Et puis au fur et à mesure, en leur expliquant comment ça marche, ça a un petit peu changé. Il y en a certains aujourd’hui qui préfèrent être en électrique. Les patrons, ça c’est sûr, ils préfèrent que leur chauffeur soit en électrique parce que le coût du carburant aujourd’hui est énorme et le fait de devoir déposer le véhicule ici forcément fait baisser la consommation qui n’a pas lieu d’être quand le chauffeur utilise le véhicule à titre perso.

530.64
saabre
Ouais.

555.026
saabre
Vous avez fait un pari quand vous avez créé cette entreprise, c’est de dire que les grandes entreprises de logistique vont sous-traiter la charge de leurs véhicules électriques ?

567.227
Kamel Fekhart
Oui, c’est ça. Nous, on vient se poser entre le down order, le sous-traitant, et voilà, parce que dans la nature, il n’y arrivait pas. Donc, ils faisaient très vite marche arrière, en fait. Il y en a certains qui ont fait de très gros investissements et qui sont aujourd’hui un peu bloqués. Et donc, ils repartaient sur du thermique il y a à peine un an. Et là, aujourd’hui, nos clients, ce n’est pas le cas. On nous demande, sur le site, de les accompagner ailleurs en France pour refaire le même concept.

594.855
Kamel Fekhart
Donc en fait il suffisait juste de leur montrer comment ça marche pour qu’ils y croient.

600.657
saabre
Et comment vous prévoyez de vous développer ? Parce que là, vous avez un dépôt en région parisienne, vous envisagez d’en créer d’autres et puis après de vous développer, vous déployer en province ? D’accord.

611.288
Kamel Fekhart
Oui. La priorité, c’est les villes qui forcent sur la ZFE. Aujourd’hui, c’est Paris, Lyon, Grenoble. Ces trois villes-là, c’est vraiment une priorité pour nous. Pour y arriver, on va devoir passer par une levée de fond qu’on est en train de préparer. Ensuite, la priorité, c’est de trouver du foncier. De trouver du foncier avec beaucoup d’électricité parce que c’est pas rien d’avoir 20 bornes en 22 kW. C’est souvent des friches industrielles

636.886
saabre
Oui. Bien sûr. Comme… Oui, oui.

639.053
Kamel Fekhart
Ça ne peut pas être un champ de patates où on met des bornes. Et ensuite, toujours dupliquer ce cahier des charges qu’on a créé ici pour pouvoir refaire la même chose ailleurs. Et pas forcément avec que ce donneur d’ordre mais avec tout le monde.

657.466
Kamel Fekhart
Ce que je suis convaincu d’une chose, c’est que demain l’artisan, le commerçant, il n’investira pas dans un camion à 60 000 euros pour aller ponctuellement dans la ZFE. Donc peut-être qu’il viendra chez nous louer ce camion pour une semaine ou deux, le temps de faire son chantier et revenir. Non.

671.749
saabre
Alors vous avez donc créé la société il n’y a pas très longtemps, vous avez certainement quand même besoin de fonds. Vous aviez déjà fait une levée de fonds d’amorçage au départ ou vous comptez simplement sur… Non, vous avez d’accord. Donc c’est sur fonds propres. Vous êtes rentable déjà au bout d’un an d’activité ?

684.877
Kamel Fekhart
Exactement. J’avais un peu d’argent de côté et ensuite, il y a eu des crédits bancaires. J’ai vendu le projet à ma banque et ils m’ont suivi. Et aujourd’hui, ils sont plutôt contents. Ça va, on arrive à payer le crédit. On est à l’équilibre. On n’est pas non plus dans la grosse marge, mais on est à l’équilibre et donc ça, c’est plutôt cool.

701.92
saabre
Sachant que c’est que du service. D’accord. Vous êtes combien dans la boîte ?

712.045
Kamel Fekhart
On est deux en opérationnel et après on a trois personnes derrière, une personne pour la finance, une personne pour l’informatique, parce qu’on a développé aussi une application qu’on est en train de faire et une personne pour le marketing.

725.759
saabre
C’est ce que j’allais vous demander au sujet de la gestion des charges et du service que vous apportez. Vous avez une plateforme en mode SaaS ou une application ? Comment ça fonctionne ? D’accord.

737.756
Kamel Fekhart
C’est une plateforme pour les bornes qu’on est les seuls à utiliser. Nos clients ne l’utilisent pas, mais en fait, ça nous permet de piloter les bornes à distance, activées, désactivées. C’est assez simple comme fonctionnement aujourd’hui. C’est quelque chose qui existe depuis quelques années déjà. Et donc ça, c’est nous qui le faisons. Et ensuite, l’application, elle était plus dédiée aux chauffeurs et aux patrons des sociétés de sous-traitance pour suivre un petit peu les frais de remise en état de leurs véhicules. Parce que ça, c’est un très gros point qui les inquiète souvent.

768.228
Kamel Fekhart
et d’avoir un espèce de gestionnaire de flotte sur place qui les prévient quand un véhicule est abîmé, c’est quelque chose qui a du sens pour eux. Et côté chauffeur, c’était de créer un espèce de Mario Kart de l’éco conduite où ils peuvent comparer entre eux l’éco conduite qu’ils ont. Et ça a fonctionné en fait parce que ceux qui l’utilisent aujourd’hui

791.118
Kamel Fekhart
qu’on part tous les matins au tour d’un café leur score d’éco-conduite. Parce que contrairement à ce qu’on pose, le donneur d’ordre, il cherche de la productivité, ça c’est sûr, mais il est très inquiet de savoir quelle image la société de sous-traitance véhicule dans les rues. Donc il ne faut pas rouler vite, il faut bien livrer le client final et c’est ça le coaching qu’on apporte, c’est de leur expliquer que

808.899
saabre
C’est vrai.

818.609
Kamel Fekhart
Il faut qu’ils soient très attentifs, on ne leur demande pas de faire plus qu’ils ne peuvent faire. Et au final, faire à mesure, leurs indicateurs montent en flèche et c’est comme ça que le donneur leur donne plus de tournées à eux et pas aux autres.

831.988
saabre
Ah oui, donc c’est une logique très vertueuse en fait, c’est à dire que vous vous appuyez sur l’éco conduite et sur le fait qu’ils roulent en électrique pour aussi les inciter à avoir une conduite plus vertueuse, à livrer des colis en bon état au bon moment, aux bonnes personnes et dans les bonnes conditions tout en étant respectueux du code de la route. Ah ouais, ça c’est intéressant.

849.394
Kamel Fekhart
Exactement.

851.493
Kamel Fekhart
Plus ils roulent en électrique, plus la société va se dire « tiens, lui il n’est qu’une meilleure image », je vais lui donner plus de tournées. Et après, comment il conduit ? S’il conduit bien, je vais lui donner encore plus de tournées. Et plus il y a des tournées, moins il y a de colis dans les camions parce qu’il y a plus de collègues qui prennent les colis affectés à la société. Donc du coup, ça décharge un peu leurs journées qui sont très très compliquées. Et là, on voit effectivement qu’à travers tous nos clients, en fait, qu’il y a des grosses différences de charges de travail.

881.254
Kamel Fekhart
fonction de la conduite des libra. On a vraiment un rôle très sociétal, on écoute tous leurs problèmes et on essaie de trouver des solutions pour faire en sorte que leur journée se passe mieux.

883.111
saabre
Vous arrivez à vous participer un peu à enlever du stress aux livreurs de centre ville qui ont effectivement un métier qui n’est pas facile.

902.568
saabre
J’allais vous poser une question sur la concurrence, mais j’ai l’impression que vous n’avez pas de concurrence. Oui.

906.425
Kamel Fekhart
Pas vraiment, pas vraiment. On a des concurrents, des sociétés qui posent des bornes. Ça c’est sûr, il y en a partout autour de nous. Mais il n’y a pas cet accompagnement. Ceux qui y sont allés, nos clients qui y sont allés, souvent le livreur il se branche mal, le gagnant ne charge pas. Parfois c’est une excuse pour pas venir travailler.

923.046
Kamel Fekhart
le lendemain donc il suffit juste de pas bien brancher le camion. Parfois il y a un bug donc tout ça c’est quelque chose qui pose de gros problèmes le lendemain quand un camion peut pas partir c’est très compliqué pour eux d’assumer la journée derrière quoi.

939.769
saabre
ça veut dire quoi le ring-up ? ça vient d’où ?

941.834
Kamel Fekhart
ça veut dire green et bring à la base ça devait s’appeler green donc ça rappelle la sonnette en fait quand le livreur est arrivé et puis après on a rajouté le hub parce que c’est l’idée de ce lieu de vie où tout le monde se retrouve tous les matins pour le briefing et top départ pour la journée de travail donc voilà puis un hub pour se brancher en fait au final oui

962.039
saabre
Très bien. Donc vous, vous étiez Kamel, vous étiez déjà dans le secteur automobile avant. Vous avez déjà une bonne expérience dans le secteur automobile. Et à un moment, vous avez fait ce constat qu’il y avait ce besoin. C’est comme ça que vous êtes venu l’idée de monter cette entreprise. D’accord.

977.312
Kamel Fekhart
Oui c’est ça, c’est au travers de mes clients en fait. Moi je travaillais pour la Marcody et c’était une marque qui a tout de suite mis l’accent sur l’électrique. On nous a demandé très vite de vendre plus d’électrique et du coup, quand on vendait en électrique, j’ai compris très vite qu’il fallait une sacrée éducation, tant sur la conduite du véhicule que sur la recharge.

995.572
saabre
Oui. Oui.

998.432
Kamel Fekhart
qu’il fallait expliquer tout aux clients. Je me suis souvent pris des murs avec mes clients qui n’étaient pas très contents de ce que je leur avais vendu parce qu’ils ne pouvaient pas recharger le véhicule à la maison finalement, il n’y avait pas assez de puissance électrique, tous ces trucs-là en fait. Et puis après, j’ai eu le même constat avec les professionnels qui ont vendu deux, trois véhicules électriques.

1015.964
Kamel Fekhart
Et là, je me suis dit, ben oui, il y a un problème, quoi. Donc on accompagne pas que les livreurs. Aujourd’hui, il y a des sociétés du secteur qui viennent ici pour surcharger parce qu’elles n’ont pas de borne, que ça va mettre beaucoup de temps chez eux de mettre des bornes. Et donc, du coup, aujourd’hui, la journée, ils viennent surcharger, les collaborateurs viennent surcharger. Et au fur et à mesure, on arrive à avoir d’autres clients, comme les VTC, par exemple. Les VTC ont le même problème.

1039.684
saabre
Ah oui, d’accord, donc vous étendez votre clientèle. Quand vous dites donc VTC, puis quand vous parlez des collaborateurs qui viennent se recharger, c’est aussi des VU ou ça peut être des voitures particulières, des voitures de fonction ? Ah oui, d’accord.

1049.701
Kamel Fekhart
Non, c’est des voitures particulières. Les collaborateurs étaient très réticents au fait de prendre un électrique, pas de solution sur le secteur. Dans la ville, il n’y a que des bornes qui poussent à deux, trois kilowatts, des bornes très simples. Et donc l’idée de venir ici et de la charger en une heure et demie le matin et pouvoir rentrer chez soi fait que cette société, par exemple, une société d’intralogistique très connue, a accédéré vraiment sur le renouvellement de sa flotte en électrique. Il y a beaucoup de collaborateurs qui se sont laissés tenter grâce à nous.

1076.067
saabre
D’accord.

1080.305
Kamel Fekhart
Et après, les VTC subissent le même problème que les livreurs du dernier kilomètre. Aujourd’hui, si vous voulez travailler pour une plateforme de chauffeur, vous devez être en électrique ou en hybride, même les taxis. Tous les nouveaux arrivants doivent être en hybride. Et du coup, ils n’ont pas vraiment d’accompagnants.

1100.864
Kamel Fekhart
Ils sont un peu livrés eux-mêmes. Souvent, ils restent sur les bornes des superchargeurs. Du coup, dans les villes où il y a un gros besoin de bornes, typiquement Orly, Roissy, ils vont squatter les bornes des habitants. Donc, pourquoi pas leur proposer le centre pour qu’ils viennent chez nous, qu’ils profitent de la cafétéria. L’idée de demain, c’est plutôt d’accompagner pendant la journée, parce que la journée, nos livreurs sont entournés.

1126.015
Kamel Fekhart
tous les professionnels qui pourraient venir s’installer chez nous pour le temps de recharger leur véhicule. Ah oui, on a livré 50 Tesla pour eux il y a quelques jours !

1132.005
saabre
Hier, j’ai interviewé une entreprise, aussi une start-up qui s’appelle Urban Code. Vous connaissez ? Ah ben voilà ! Et eux, ils proposent une offre qui consiste à partager les Tesla des particuliers au chauffeur de VTC en fait.

1153.145
Kamel Fekhart
Exactement. L’idée est dingue parce qu’ils ont le même problème, les VTC, que les chauffeurs-livreurs. Aujourd’hui, plus aucune banque leur fait confiance. Et en fait, quand on va voir une banque et qu’on dit on est chauffeur VTC ou on fait de la messagerie, c’est un nom automatique.

1168.507
Kamel Fekhart
Et là où c’est très fort, c’est qu’aujourd’hui, il ne va pas voir des banques, ce cher Louis. Il va plutôt voir des particuliers et il leur promet un rendement. Donc c’est très intéressant. Et à ce titre, on s’est rencontrés et on a loué ce partenariat. On l’a aidé à livrer 50 véhicules sur la fin d’année à des chauffeurs VTC qui ont découvert le centre et à qui on va fournir des cartes pour qu’ils puissent se recharger chez nous.

1191.687
saabre
D’accord, donc il y a une vraie interaction. C’est marrant parce qu’on s’est vraiment

1196.067
saabre
Contacter, c’est tout à fait fortuit mais finalement ça boucle parce que vous êtes des partenaires en fait. Ouais. Ah bah. Ouais, non.

1202.125
Kamel Fekhart
Ah oui, on est totalement partenaires. Il a fait ce que j’ai fait pour les livreurs, mais dédié au VTC. Il y a aussi toute cette éducation à faire. J’ai vu quand il livrait les voitures, il faisait des vraies mises en main. Encore mieux que Tesla. Tesla aujourd’hui, on vous donne la clé, on vous dit au revoir, merci. Et peut-être même pas merci, mais lui, non, ses collaborateurs faisaient une vraie mise en main et les chauffeurs partaient avec le sourire jusqu’aux oreilles. Donc, non, une vraie synergie dans nos deux projets, en tout cas.

1229.01
saabre
D’accord. D’ailleurs, ça me ramène au sujet de la levée de fond parce que je crois qu’on en a parlé aussi un petit peu avec eux. Vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous, vous

1245.725
Kamel Fekhart
Le montant, je ne saurais pas vous le dire encore parce qu’on est encore dans l’exercice de la valorisation de la société. On aimerait en 2024 en tout cas pour pouvoir ouvrir un deuxième centre très vite parce que, comme je vous l’ai dit, on est sollicité sur une autre ville parisienne. Et aujourd’hui, l’idéal, ce serait un fonds d’infrastructure parce qu’on crée quand même des infrastructures en garantissant un peu un taux d’occupation de nos bornes qui est obligatoire vu que nos clients sont déjà là.

1259.855
saabre
D’accord. Ok. Kamel, j’ai une dernière question pour vous que je pose à tous mes invités. Est-ce que vous roulez vous-même en voiture électrique ? Et voilà, c’est clair et c’est net.

1281.544
Kamel Fekhart
Oui. Merci Eric, au revoir.

1286.237
saabre
Très bien. Mais écoutez, je vous remercie beaucoup. Je rappelle, Kamel Fekar, que vous êtes fondateur et CEO de GreenGub, une startup spécialisée dans la location et la recharge de véhicules utilitaires électriques. Merci beaucoup. Au revoir.

 


Interview Tom Anliker – FEST

0.009
Eric Dupin
Bonjour Tom Anliker. Vous êtes COO, directeur des opérations monde de Fest Autotechnologie, une entreprise singaporienne qui fabrique des véhicules utilitaires légers électriques. Pouvez-vous nous présenter Fest en quelques mots ?

7.483
Tom Anliker
Bonjour. Oui, la Compagnie Fest a été fondée en 2021 à Singapour par Alessia Khalil, un visionnaire de l’industrie automobile et de la technologie.

33.677
Tom Anliker
Notre entreprise a debuté en tant que fabricante de pièces automobiles durables et fournisseur des solutions logicielles intelligentes pour la maintenance des véhicules. Fort de notre succès en Europe avec MQDA Auto, nous avons rapidement évolué vers le domaine des véhicules électriques légers en 2020 développant une gamme de solutions pour la diversion et le transport urbain intelligent. Aujourd’hui, FES compte une équipe mondiale dédiée des investissements significatifs et une vision claire pour révolutionner la mobilité urbaine. Nous sommes fiers d’annoncer que notre équipe ne cesse de croître avec l’ajout de nouveaux membres presque quotidiennement.

88.422
Tom Anliker
Cette expansion continue à réflector notre engagement envers l’inversion et reforce notre capacité à relever les défis complexes de la mobilité urbaine durable.

100.448
Eric Dupin
Ok, vous venez de lancer une offre de location ouverte à tous pour démocratiser l’accès aux véhicules utilitaires neufs 100% électriques. De quoi il s’agit exactement ?

113.387
Tom Anliker
En effet, FEST a récemment lancé une offre de location ouverte à tous pour favoriser l’accessibilité aux véhicules utilitaires 100% électriques. Cette initiative vise à démocratiser l’adoption des véhicules respectueux de l’environnement en offrant une solution de mobilité portable et durable. La location inclut des avantages tels que l’entretien,

143.234
Tom Anliker
L’assurance est une plateforme logicielle intelligente pour optimiser l’efficacité opérationnelle des flottes. Normalement, ce sont des PME, les petites entreprises pour le moment,

153.029
Eric Dupin
Qui sont vos clients aujourd’hui quand vous développez en France ?

167.858
Tom Anliker
mais on est aussi en contact avec des grandes entreprises logistiennes pour les livraisons des personnes. C’est une étude qu’on a faite pour le marché européen et au contraire de tous les autres fabricants qui viennent d’Asie,

177.073
Eric Dupin
de livraison du dernier kilomètre. Vous avez choisi la France pour votre premier marché en Europe. Il y a une raison particulière à cela ? Ouais. Ouais.

198.012
Tom Anliker
normalement tout le monde choisit l’Allemagne. On a décidé de commencer notre affaire en France pour des raisons que la France supporte les véhicules électriques un peu plus que le gouvernement en Allemagne. Ça c’est une

224.087
Eric Dupin
D’accord, donc vous avez pensé que la France était une meilleure opportunité pour vous développer rapidement en Europe.

228.166
Tom Anliker
C’est un marché un peu plus favorable pour nous pour le commencement d’une nouvelle marque en France.

241.698
Eric Dupin
A l’origine Fest, c’est une entreprise qui fabrique des vannes, des petits véhicules utilitaires électriques. Pour l’instant vous avez un modèle, c’est le E-Box M qui est un véhicule animé de deux moteurs électriques qui délivrent environ 120 chevaux et puis avec une batterie de 42 kWh.

265.452
Eric Dupin
et qui lui donne une autonomie de 270 km. Vous avez un modèle comme ça dans la gamme et vous allez développer ensuite une gamme complète de véhicules électriques utilitaires légers. D’accord.

279.019
Tom Anliker
Oui, c’est notre but de lancer chaque année un nouveau modèle. Notre dénonciation est plus très simple. On a commencé avec le M et on va continuer avec le S, XS et le L. Le L et le XL

295.879
Eric Dupin
Oui. D’accord. Et ce sont des véhicules qui seront plus gros ? Oui. D’accord. Donc à terme, vous aurez cinq véhicules utilitaires électriques qui vont couvrir un peu tous les besoins en termes de taille et de capacité de chargement.

309.394
Tom Anliker
de verture ductile exactement.

322.619
Eric Dupin
Et alors donc ces cinq véhicules utilitaires à terme vous allez tous les mettre en disposition avec votre offre de location qui a la caractéristique de permettre à des petites entreprises de louer facilement des véhicules électriques utilitaires.

337.927
Tom Anliker
Oui, c’est notre idée. Oui, ça c’était notre idée. On est aussi une entreprise, un start-up.

340.794
Eric Dupin
Et vous avez pour cela monté un partenariat avec une entreprise, une fintech française qui s’appelle KNAP je crois et qui vous permet de louer avec des conditions beaucoup moins restrictives des petits utilisateurs à des petites entreprises de logistique.

366.305
Tom Anliker
Et notre idée était toujours d’aider les autres entreprises de start-up à faciliter la mobilité.

378.095
Eric Dupin
Quels sont les avantages pour une entreprise de louer un véhicule utilitaire électrique par rapport à un véhicule thermique par exemple ? Est-ce que c’est un avantage fiscal, un avantage économique, est-ce que ça coûte moins cher ? Oui, bien sûr.

393.575
Tom Anliker
Moi, je pense que louer une véhicule utilitaire électrique chez Fest présente de nombreux avantages, notamment la réduction des émissions de carbone, les coûts opérationnels plus faibles grâce à une maintenance plus simplifiée et économie sur les coûts de carburant.

407.602
Eric Dupin
Oui. Oui.

415.162
Tom Anliker
Et de plus, notre plateforme logicielle intégrée permet une gestion efficace des flottes, améliorant ainsi les productivités et la durabilité globale des opérations. Ça sont plus ou moins les arguments.

430.128
Eric Dupin
D’accord. Est-ce que vous allez vendre aussi ces véhicules utilitaires directement sur le territoire européen ou ce sera exclusivement un service de location ? D’accord.

442.619
Tom Anliker
Non, si on a des clients qui choisissent d’acheter la voiture, c’est aussi possible. C’est aussi possible de louer, je pense qu’en France ça s’appelle louer de longue duration, le leasing. Ça c’est aussi possible. On met toutes les formes de

459.445
Eric Dupin
Oui, location longue durée, oui. Oui, de financement et de mise à disposition. D’accord, vous avez déjà du personnel en France ou c’est vraiment tout neuf ? Oui, est-ce que vous avez déjà du personnel, est-ce que vous avez déjà du staff en France ?

470.213
Tom Anliker
pour le client en marchant dans le marché. Vous pouvez répéter la question s’il vous plait ? Oui, bien sûr. On a pour le moment plus ou moins 10 personnes travaillées pour FS Automobile Technologies en France.

490.384
Eric Dupin
Oui. D’accord. D’accord, très bien. Écoutez, je vous remercie beaucoup, Thomas Licker. Je rappelle que vous êtes le directeur des opérations monde de Fest Auto Technologies, une entreprise singapourienne qui fabrique et qui loue des véhicules électriques utilitaires légers. Merci beaucoup.


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