⚡ Au sommaire de cet épisode ⚡

Installée à Vénissieux en région lyonnaise, Mob-Energy conçoit, produit, déploie et supervise des solutions re charge intelligente pour voitures électriques, basées sur le stockage d’énergie en batteries de seconde vie.

Mob-Energy a déjà lancé deux produits phares, le robot de recharge Charles et la centrale Eiko, destinés à faciliter et optimiser la recharge sur les parkings. L’occasion de faire le point avec Salim El Houat, co-fondateur et CEO de Mob-Energy.

Bienvenue dans le podcast Watts Up par Automobile Propre, épisode 126 du 20 juillet 2024

🎧 Bonne écoute !

Le transcript de l’interview

00:00.01
Eric Dupin
Bonjour, Salim El Houat, bienvenue. Vous êtes co-fondateur de Mob-Energy, une startup lyonnaise spécialisée dans la recharge intelligente pour véhicules électriques. Pouvez-vous nous présenter Mob-Energy en quelques mots ?

00:05.98
Salim EL HOUAT
Bonjour Eric ! Merci beaucoup !

00:17.48
Salim EL HOUAT
Avec plaisir. Mob-Energy, c’est une entreprise d’abord industrielle. Industrielle parce qu’on a inauguré en janvier notre première usine dans laquelle on reconditionne des batteries de voitures électriques. Ces batteries sont arrivées en fin de vie automobile et on les récupère, on les qualifie, on les reconditionne pour pouvoir les remettre dans une nouvelle application. Et ces applications, quelles sont-elles ? Ce sont des applications de stockage

00:31.32
Eric Dupin
All right.

00:46.89
Salim EL HOUAT
et de recharges notamment de voitures électriques. Notre activité, c’est de fabriquer des cubes qui s’appellent EICO et ces cubes, on les installe sur des parkings d’entreprises, sur des parkings publics et ils ont la capacité de booster les capacités d’un réseau électrique, donc de recharger plus de voitures que ce que le réseau ne pourrait permettre. L’entreprise a été créée en 2018

01:05.81
Eric Dupin
Vous avez été créé en quelle année ? Vous êtes combien aujourd’hui chez Mob-Energy ? D’accord D’accord

01:10.76
Salim EL HOUAT
et ça faisait deux ans et demi qu’on travaillait sur ce sujet du reconditionnement de batteries et de recharge intelligente mobile. Aujourd’hui on est 50, on est 50 tous basés sur le même site et avec une bonne partie des équipes qui sont soit côté engineering soit côté production exploitation des systèmes.

01:37.60
Eric Dupin
Vous êtes en région lyonnaise, c’est ça à Vénissieux. Alors on entend souvent ce terme de recharge intelligente, mais en quoi ça consiste exactement ? Parce que c’est un petit peu comme ça que vous vous qualifiez aujourd’hui. Concrètement, ça veut dire quoi ?

01:39.94
Salim EL HOUAT
absolument dans le sud de Lyon. Avant de répondre à la question, je repars juste d’un contexte. Aujourd’hui, on installe des points de charge partout, surtout type de parking. Nous, on se focalise principalement sur les sites où il n’y a pas besoin de recharge rapide. Donc, c’est des parkings d’entreprises, des parkings éventuellement de logisticiens,

02:10.06
Salim EL HOUAT
De manière générale, dès qu’un véhicule va être garé plus de 3 heures et a des besoins énergétiques moyens d’une vingtaine de kWh par session de charge, on devient pertinent. Aujourd’hui, l’approche traditionnelle consiste à brancher des points de charge sur le réseau. La première difficulté, c’est qu’on va avoir tout un tas de travaux de génie civil et de génie électrique pour pouvoir apporter la puissance aux points de charge. C’est des tranchées, c’est des tableaux divisionnaires, c’est peut-être de nouveaux TGBT, etc.

02:17.76
Eric Dupin
Ouais. D’accord.

02:40.72
Salim EL HOUAT
Le deuxième sujet, c’est que, une fois que les points de charge sont installés, on se rend compte qu’ils sont en réalité très peu utilisés. Le véhicule arrive, se branche, va récupérer 30 km, 40 km, donc la charge se fait en une heure, sauf que le véhicule va rester une demi-journée, voire une journée. Et donc, ça remet un peu en question tout le travail qui a été fait juste avant, le travail d’apporter cette puissance, parce qu’on se rend compte que la puissance n’est utilisée qu’à 10 % de son potentiel.

02:53.08
Eric Dupin
Hmm?

03:07.58
Salim EL HOUAT
Donc l’idée qu’on a avec ces cubes Aeco et avec nos solutions, c’est de mieux utiliser la puissance qui est disponible sur les parkings pour pouvoir faire ce travail de biberonnage et de recharge quotidienne. Et donc l’approche qu’on propose, c’est de pouvoir stocker de l’énergie lorsque les véhicules ne sont pas là, à faible puissance. Lorsque les véhicules sont là, on déploie des points de charge qui sont interconnectés les uns aux autres. Donc ils se partagent un même bus électrique

03:37.62
Salim EL HOUAT
Et ce bus électrique a la particularité de ne pas être enterré dans des tranchées. Donc imaginez, on arrive sur un parking, on pose un cube rempli d’énergie, rempli de batterie en tout cas, de seconde vie. On branche ce cube avec une petite alimentation de 10 kilos, de 20 kilowatts. Et ce cube va gérer un espèce de bus qui est posé juste à côté et qui peut accueillir 10, 15, 20 points de charge.

04:00.45
Salim EL HOUAT
Et donc là on réduit les besoins en puissance de trois fois, six fois, parfois dix fois. On accélère les délais, on réduit les investissements nécessaires au déploiement de cette solution et donc c’est ça qui fait aujourd’hui le succès de ce système. C’est entièrement ça. Je pourrais être même un peu technique parce que je sais qu’il y a des

04:14.67
Eric Dupin
C’est une espèce de gros générateur ou de grosse rallonge que vous implantez entre l’arrivée du réseau et les bornes.

04:27.58
Salim EL HOUAT
des spécialistes qui nous écoutent. Dans le schéma traditionnel de raccordement de bornes, on va mettre un tableau divisionnaire, donc une armoire électrique, pas très loin des places de parking. Donc on pourrait dire que c’est pareil. Mais même cette armoire, en réalité, elle va avoir autant de départs, autant de lignes tirées que de points de charge à équiper. Et donc on a un raccordement qu’on appelle un raccordement en étoiles. Et rien que ça, la solution Eco permet

04:57.31
Salim EL HOUAT
de simplifier, d’alléger et de réduire aussi la quantité de cuivre utilisée. Donc ça a des intérêts, ça se traduit dans le coût mais aussi dans le bilan carbone du système. Le Smart Charging aujourd’hui existe et ne nous a pas attendu pour exister. Donc aujourd’hui tout un tas d’acteurs

05:04.65
Eric Dupin
Est-ce que ça veut dire que la puissance est divisée par le nombre de voitures en charge ?

05:17.38
Eric Dupin
D’accord.

05:19.74
Salim EL HOUAT
mettre 20 points de charge. Les 20 points de charge, s’ils fonctionnaient tous en même temps, ils appelleraient sur le réseau, je dis n’importe quoi, 140 kW. Sauf que, bon déjà, il y a un foisonnement naturel, les véhicules n’arrivent pas en même temps, ne se rechargent pas en même temps. Et puis en plus, on va mettre un module qui va limiter et répartir la puissance pour ne jamais dépasser une certaine consigne. Par exemple, 50 kW. Le Smart Charging

05:43.28
Salim EL HOUAT
Actuellement pratiqué, il a deux problèmes. Le premier, c’est qu’il est aveugle. Entre l’usager qui reste une heure et l’usager qui reste six heures, je n’ai pas cette info et je ne sais pas les prioriser. Donc on perd vraiment un aspect du service qui est hyper important. Le deuxième problème du Smart Charging actuellement pratiqué, c’est qu’il est non-communiquant.

06:02.35
Salim EL HOUAT
je fais de l’abaissement de puissance, je fais de la répartition de puissance, mais les usagers qui viennent se recharger ne sont pas informés de cette optimisation. Ils vont le constater à leur retour sur le parking ou alors ils vont le constater sur leur application mobile en voyant que la borne qui était censée faire du 22, du 11 ou du 7 kW ne fait en réalité que du 2 kW ou du 3 kW.

06:22.14
Salim EL HOUAT
Donc le cube vient avec une interface et cette interface tactile permet aux usagers de nous dire combien de temps est-ce qu’ils comptent rester sur le parking et combien d’énergie est-ce qu’ils veulent récupérer. Et c’est là que l’optimisation, le Smart Charging se fait. Et donc on ne va pas forcément répartir la puissance de manière homogène, on va même parfois ne même pas démarrer la session de charge lorsque l’usager est là, parce que le système va organiser un planning de charge en fonction de ses paramètres.

06:48.01
Eric Dupin
Donc ça veut dire que l’usager quand il arrive en face de sa borne dans le parking pour charger sa voiture, il doit se rendre vers le cube. La borne elle-même n’est pas équipée de système de communication et c’est vers le cube qui va indiquer ses paramètres sur un écran qui est sur le cube en fait. D’accord.

07:06.52
Salim EL HOUAT
Exactement. C’est parfaitement compris. Donc l’intérêt de placer le cube sur le parking pas trop loin permet d’accueillir les gens.

07:14.33
Salim EL HOUAT
une indication au niveau du point de charge qui invite l’usager qui serait peut-être novice, nouvel usager du service d’aller jusqu’au cube. Et au niveau de ce cube, il est accueilli. Il y a une interface qui lui dit bonjour. Si vous avez un badge, badgez votre carte. Si vous n’en avez pas, il y a un mode visiteur qui vous permettra de payer avec une carte bancaire. Et de là, je suis on-boardé, je suis accueilli dans un process en trois étapes très simples. Sur quel point de charge est-ce que je suis branché ? S’il n’y a qu’un seul point de charge en attente, j’en vois qu’un.

07:32.93
Eric Dupin
d’accord d’accord

07:42.28
Salim EL HOUAT
Combien d’énergie voulez-vous récupérer ? Là, on parle en kilomètres ou en euros. On a une indication à l’avance de combien ça coûte. J’ai envie de recharger 5 euros, 10 euros aujourd’hui. Et puis ensuite, combien de temps restez-vous sur le point de charge ? Une heure, deux heures, trois heures, huit heures. On peut paramétrer ces boutons en fonction du cas d’usage. Typiquement, on est en train de préparer un déploiement sur un hypermarché.

08:03.23
Salim EL HOUAT
hypermarché on reste une demi-heure une heure ou une heure et demi donc il n’y aura pas l’option de rester quatre heures ou huit heures et puis ensuite le système valide la commande et propose de payer avant de partir exactement

08:13.25
Eric Dupin
D’accord, donc en fait ça fonctionne un peu comme un eurodateur de parking centralisé, c’est à dire qu’on se met à sa place et puis on va rejoindre l’eurodateur et on indique combien de temps on veut stationner, etc. C’est vraiment, c’est une très bonne illustration de la charge intelligente, c’est concret. Vous avez beaucoup d’installations aujourd’hui et quel type de parking ?

08:34.96
Salim EL HOUAT
Alors, on a démarré Mauve Energy sur le frère du cube, Heiko, parce que Heiko, c’est un prénom j’aime bien raconter, c’est un prénom japonais féminin qui veut dire prospérité. Et Heiko a un frère qui s’appelle Charles et Charles, c’est un robot chargeur de voiture électrique.

08:46.72
Eric Dupin
japonais j’allais vous en parler après

08:53.47
Salim EL HOUAT
et donc Charles nous a occupé pendant 3-4 ans en réalité, donc Aeco est une solution très jeune. Le premier système a été déployé chez l’armée française en avril 2023, donc ça fait un an et trois mois qu’on déploie les trop premiers systèmes, dans un contexte où on a aussi déménagé dans une usine, porté l’industrialisation, il s’est passé beaucoup de choses en parallèle.

09:19.10
Salim EL HOUAT
Et aujourd’hui, on va finir l’été avec 25 systèmes déployés. Et normalement, si les projets se déroulent comme prévu, on devrait finir l’année avec une quarantaine de systèmes déployés sur six clients. Aujourd’hui, on a trois grandes verticales qui sont assez traditionnelles pour un fournisseur de solution de charge.

09:32.50
Eric Dupin
Essentiellement sur des parkings publics de type, puisqu’on est à Lyon, Lyon Park Auto et vous avez d’autres types de clients ?

09:47.16
Salim EL HOUAT
avoir les entreprises. Et là, on a un segment assez important, c’est-à-dire que des clients comme Airbus, des clients comme Renault Trucks sont des clients qui vont équiper leurs sièges, leurs sites, ils en ont beaucoup et donc ça, ça marche bien.

10:00.74
Salim EL HOUAT
on va avoir des parkings de collectivité, des parkings publics par exemple à Saint-Gervais-les-Bains, des heures de covoiturage à côté de Bordeaux avec Vinci Autoroute et puis on va aussi avoir des cas un peu plus critiques mais la puissance étant tellement manquante que la solution

10:22.16
Salim EL HOUAT
est une absolue nécessité. Par exemple DHL est un client avec qui on avance bien, un système a été déployé et aujourd’hui il y a une flotte entière qui est chargée avec un cube-éco toutes les nuits.

10:34.92
Eric Dupin
Vous installez les bornes, l’infrastructure complète ou juste le système Aeco qui vient se greffer sur des bornes existantes ?

10:42.19
Salim EL HOUAT
Alors, on n’est pas fournisseur de bornes, mais quand un client décide de se lancer avec Aiko, on va évidemment lui packager le système avec des points de charge. Donc les points de charge, on peut théoriquement mettre

10:53.71
Salim EL HOUAT
tous les points de charge qui répondent à un certain cahier des charges un peu basique, il faut qu’elles puissent répondre au protocole OCPP, que ce soit des points de charge qui soient, on va dire, de bonnes factures, mais on peut tout à fait mettre du Schneider, on peut tout à fait mettre du Elinta. La marque de Balabar, au final, ce n’est pas trop notre sujet. Notre sujet, c’est cette infrastructure, cette plateforme avec ce système d’interconnexion de points de charge et puis le cube. Et on fournit des projets complètement packagés pour nos clients.

11:23.40
Eric Dupin
Alors on a parlé de ICO, que vous nous avez décrits dans le détail, et puis on a évoqué Charles, le fameux robot Charles. On peut en reparler en deux mots. Quel est le bilan, où ça en est ? Est-ce que Charles se promène sur différents parkings déjà ? Rappelons d’abord ce que c’est. C’est un robot qui se déplace pour aller charger les voitures à leur place ?

11:44.02
Salim EL HOUAT
Le robot Charles, c’est l’idée que quand on installe une borne de recharge sur une place de parking, d’abord, elle devient exclusivement réservée aux véhicules électriques. Ça a évidemment un intérêt pour les usagers de véhicules électriques, mais pour les autres, ça peut aussi bloquer du stationnement.

12:01.53
Salim EL HOUAT
Initialement, c’est une solution qui permet de déplacer l’énergie. C’est un robot qui possède un pack batterie de seconde vie et il va se déplacer, se brancher automatiquement au véhicule et les recharger là où elles sont garées. On a déployé cette solution sur des parkings publics à Lyon, à Strasbourg, à Paris, dans des parkings d’entreprise aussi. Le robot Charles est allé jusqu’en Belgique chez Interparking où on a fait un pilote.

12:31.54
Salim EL HOUAT
C’est une solution qui nécessite plus de temps de développement. On est allé assez loin, c’est un des robots les plus avancés au niveau mondial d’après les veilles qui nous ont été partagées. Donc on est assez fier et ça nous a permis de construire des vrais briques technologiques assez fortes.

12:47.52
Salim EL HOUAT
mais d’un point de vue développement de l’entreprise et stratégie qu’on a décidé de prioriser Aeco. Et donc tout ça pour dire, Charles n’est pas du tout oublié, il répond à des cas d’usage d’une manière assez exceptionnelle, les parkings d’aéroports par exemple ou les parkings de très très longue durée, les sites de stockage de véhicules par exemple. Et donc on a en tête et on prévoit de ressortir le robot Charles d’ici quelques années.

13:09.96
Eric Dupin
D’accord. Vous avez parlé tout à l’heure de récupération de batteries en fin de vie, en tout cas sur les voitures, c’est-à-dire en général quand elles ont atteint à peu près 70% de leur capacité initiale. Comment ça se passe ? Vous avez des deals, vous avez des contrats avec les constructeurs,

13:21.73
Salim EL HOUAT
J’ai souri de l’éducation que vous avez fait.

13:33.71
Eric Dupin
qui vous permet d’aller récupérer ces batteries quand elles doivent passer en seconde vie ou au recyclage, je ne sais pas comment on dit. D’accord.

13:41.95
Salim EL HOUAT
Oui, donc effectivement depuis 2018 on a reconditionné des modules Tesla Model S, des modules BMW i3 et depuis 2021 on travaille

13:55.37
Salim EL HOUAT
beaucoup pour ne pas dire exclusivement avec Mercedes-Benz. Il faut savoir que la seconde vie, elle peut être créée de différentes manières. Ça peut être une usure profonde du pack batterie. Donc j’ai roulé 100 000, 200 000 kilomètres, j’ai perdu 30% de la capacité du pack, parfois 20. C’est plus adapté à un usage automobile. OK, alors on va démanteler le pack batterie, récupérer les modules et on fait face à une seconde vie qui est très technique parce que l’usure est assez incertaine et peut créer

14:25.23
Salim EL HOUAT
des instabilités qui sont complexes à gérer. Mais on peut aussi avoir de la seconde vie parce qu’un véhicule a eu un accident de voiture et on a décidé d’enlever le pack, mais il est complètement fonctionnel, une partie des modules sont complètement fonctionnels. On peut avoir aussi de la seconde vie parce que les constructeurs auto ont fait des tests avec des batteries, ont du scrap, c’est-à-dire du rebut de module. Donc le module c’est l’élément qui a à l’intérieur d’un pack batterie et à l’intérieur d’un module il y a des piles.

14:28.18
Eric Dupin
Oui.

14:54.22
Salim EL HOUAT
Donc il y a plusieurs méthodes, plusieurs sources de création de batterie de seconde vie et donc avec Mercedes-Benz énergie on récupère au niveau européen des modules qui sont issus de différentes sources. Donc l’enjeu pour nous c’est une fois que ces modules

15:08.37
Salim EL HOUAT
arrive à l’usine c’est de pouvoir les caractériser de la meilleure des manières et le plus rapidement possible et puis ensuite de réussir à les assembler dans des groupes homogènes qui vont former un nouveau pack batterie en sachant qu’on va avoir des vieillissements variables certains packs batterie au final auront un vieillissement de 5% d’autres de 10% et la difficulté pour un acteur comme nous ou n’importe qui qui souhaiterait fabriquer des packs de seconde vie c’est de gérer cette variabilité donc voilà

15:38.20
Eric Dupin
Vous faites tout ça chez vous à Vénitieux, c’est-à-dire la fabrication par exemple de ICO, de Charles, la mise en seconde vie des batteries, etc. C’est tout fait chez vous ?

15:50.10
Salim EL HOUAT
C’est tout fait à Vénicieux, on a inauguré le site et on serait ravis d’avoir d’ailleurs un passage si vous voulez passer un jour pour voir à quoi ça ressemble, mais donc on a inauguré ce site en janvier et c’est un site, une usine qui n’est pas aujourd’hui

16:07.70
Salim EL HOUAT
gigantesque, on n’est pas sur une gigafactory, on parle de 1000 mètres carrés d’espace pour pouvoir assembler les cubes et le reconditionnement se fait dans cet espace-là. Donc on a du stockage de modules, on a des espaces d’assemblage, des espaces de qualification et après une partie qui est vraiment réservée aux cubes en tant que tel, à peu près la moitié de l’usine c’est les batteries de seconde vie, l’autre moitié c’est l’assemblage du reste du système.

16:32.86
Eric Dupin
D’accord, et là la recherche et développement, l’ingénierie, tout se fait aussi sur place ?

16:37.26
Salim EL HOUAT
Voilà, on a 600 m2 de bureau en plus de la partie activité et donc effectivement toute l’équipe est regroupée. Donc d’ailleurs petit message à ceux qui cherchent une nouvelle aventure professionnelle. C’est hyper bien desservi, plein de projets très innovants et une équipe super sympa. Donc je fais passer un petit message. On recrute, on recrute. Alors en ingénierie,

16:50.16
Eric Dupin
Donc vous recrutez ? Quel type de profil ? D’accord.

17:03.59
Salim EL HOUAT
constamment. Et là, on a notamment des ingénieurs en électronique embarqués, électronique de puissance, ingénieur batterie, ingénieur test et essai, mais aussi sur la partie commerciale. On est en train de… On a été une entreprise qui fait R&D et ensuite prod, exploitation. Là, on commence à construire une belle équipe commerciale. Donc, si certains sont à la recherche de business development, d’ADV, on recrute.

17:33.30
Eric Dupin
Très bien, le message est passé. Alors, à l’origine, on dit que vous êtes une start-up, même si maintenant vous commencez à avoir un petit peu de bouteilles, dans le sens tout à fait positif du terme. Vous avez, comme quand on parle de start-up, on parle souvent de levée de fonds, vous avez levé des fonds, d’amorçage au départ ou plus tard, ou est-ce que c’est dans les tuyaux ?

17:40.67
Salim EL HOUAT
C’est la première fois que j’ai eu l’occasion d’entrer dans cette série de vidéos. J’ai eu l’occasion d’entrer dans cette série de vidéos. J’ai eu l’occasion d’entrer dans cette série de vidéos.

17:55.16
Salim EL HOUAT
Oui, on a réalisé plusieurs levées de fonds, une pré-amorçage, une amorçage et puis ensuite une série A. Alors évidemment, les définitions de ces termes varient d’une industrie à une autre, etc. Mais au total, c’est 13 millions d’euros qui ont été levés depuis le début de l’aventure. Et la plus importante, c’est celle de juillet 2023, donc à tout pile un an, avec une levée de 10 millions qui nous permet justement de démarrer ce ramp-up industriel.

18:21.97
Eric Dupin
Vous avez une expansion qui est prévue hors de France parce que pour l’instant vous avez mentionné tout à l’heure un client en Belgique, vous en avez d’autres en Europe ou ailleurs d’ailleurs ?

18:31.61
Salim EL HOUAT
On étudie des projets dans des pays proches de France. Pour l’instant, on cherche déjà à délivrer les projets qui sont français, mais il est vrai que les problématiques de puissance qu’on adresse,

18:49.60
Salim EL HOUAT
de réseaux électriques sont parfois plus importantes voire beaucoup plus impactantes dans des pays qui ne sont pas les pays français parce que j’aime bien le rappeler mais on a quand même parmi les deux meilleurs champions au monde en termes de réseaux électriques que sont RTE et NEDIS.

19:09.28
Salim EL HOUAT
Donc c’est vrai qu’en France, on a des problématiques de puissance, mais beaucoup moins que dans le reste du monde. Et donc ça invite aussi à aller regarder ce qui se passe ailleurs. Et il s’avère que dans des pays, même comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, qui sont avancés, les Pays-Bas notamment, très avancés dans l’électrique, font face à de très grosses difficultés en termes de puissance.

19:27.18
Eric Dupin
D’accord. Aujourd’hui Mob-Energy c’est à peu près, enfin si vous pouvez le dire, c’est à peu près quoi comme quel chiffre d’affaires annuel et qu’est-ce que vous visez par exemple sur le prochain exercice ?

19:40.70
Salim EL HOUAT
Alors, l’accélération ou le démarrage commercial, c’est vraiment fait l’année dernière. Donc l’année dernière, on a fait un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires. Cette année, si tout va bien, on va atteindre les 5-6 millions d’euros de chiffre d’affaires. Pour l’instant, les trajectoires

19:48.39
Eric Dupin
Vous prévoyez une belle croissance.

20:01.02
Salim EL HOUAT
Et ça me permet de parler un peu peut-être du modèle économique, mais donc nous notre sujet c’est d’optimiser la puissance pour nos clients et de faire en sorte que les services de recherche se déploient le plus vite possible. Mais dans nos écos se trouvent des batteries, des batteries certes de seconde vie mais qui ont été bichonnées et travaillées donc on a vraiment un regard assez pointu sur

20:24.41
Salim EL HOUAT
l’intégration de ces batteries dans le système. Et une batterie, c’est un formidable outil pour générer des revenus complémentaires. Et donc, notre modèle, en plus de toute cette partie productive, etc., a aussi une ambition de pouvoir participer à de nouveaux services, les services réseaux, par exemple par les deux. Et donc ça, ça rentre dans la stratégie des prochaines années.

20:50.100
Eric Dupin
Très bien. Salim, j’ai une dernière question. Pardon. Dernière question que je pose à la plupart de mes interlocuteurs. Est-ce que vous roulez vous-même en voiture électrique? Pas de besoin peut-être.

21:01.36
Salim EL HOUAT
Alors non, pour une raison simple c’est que je n’ai pas de voiture du tout, je suis en transport en commun mais j’utilise avec grand plaisir des voitures électriques, on a quelques voitures électriques de service pour pouvoir faire mes rendez-vous et c’est pas du tout pour prétendre, c’est le cas et

21:26.02
Salim EL HOUAT
et on a fait tout un tas de tests des trajets Lyon vers le sud, Lyon vers Paris, Lyon vers des zones un peu moins couvertes aussi. Donc on a expérimenté aussi la recharge urbaine et la recharge sur autoroute comme il se doit. Mais on n’a pas encore fait de très très longs trajets. Je n’ai pas encore fait un mille ou deux mille kilomètres pour voir un peu à quoi ça ressemble.

21:27.00
Eric Dupin
Ha ha !

21:48.65
Eric Dupin
Si vous avez l’occasion de le faire vous verrez maintenant c’est pas mal c’est de moins en moins compliqué et de moins en moins stressant et ça se passe généralement pratiquement comme avec une voiture à essence pour peu qu’on ait une voiture qui a un petit peu d’autonomie du fait de l’implantation aujourd’hui des points de recharge qui sont très nombreux et de plus en plus puissants même si on a encore des progrès à faire mais je pense qu’on est en bonne voie.

22:12.50
Salim EL HOUAT
Merci beaucoup.

22:13.34
Eric Dupin
Voilà, très bien. Merci beaucoup Salim El Houat. Je rappelle que vous êtes co-fondateur de Mob-Energy, une start-up lyonnaise spécialisée dans la recharge intelligente pour voitures électriques. Merci.

 


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