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De retour avec la marque utilitaire de SAIC Motor, pour un nouveau modèle intermédiaire 100% électrique. On découvre cette fois-ci le Maxus eDeliver7, qui compte sur une présentation séduisante et un équipement de haut vol. Notre essai du fourgon électrique.
Lecteur assidu d’Automobile Propre, vous commencez à bien connaître la gamme d’utilitaires électriques chinois Maxus. Il s’agit pour rappel de la marque utilitaire de SAIC Motor, également détenteur de MG. Après notre déménagement en eDeliver9, puis notre virée en pick-up T90 EV, place au fourgon « mid-size ». Un modèle qui compte bien taquiner la concurrence européenne, grâce à une présentation et à des prestations des plus sérieuses. Direction Bordeaux et ses alentours, pour découvrir et essayer le séduisant Maxus eDeliver7. La promesse : un fourgon séduisant dans l’air du temps, une dotation techno complète, une autonomie satisfaisante et un utilitaire polyvalent. Alors, pari tenu ?
C’est en tout cas ce que l’on pense de l’utilitaire électrique chinois au premier coup d’œil. Plus raffiné que le grand frère de la gamme, le Maxus eDeliver7 a de quoi séduire les clients européens. Et pour cause ! Le fourgon s’inspire assez explicitement des codes esthétiques de certains incontournables sur notre marché. On pense notamment Ford E-Transit Custom ou encore Volkswagen ID. Buzz Cargo. En témoigne la face avant au regard LED affûté, doublé d’une calandre pleine stylisée, et un dessin globalement épuré.
Les flancs, classiques mais en accord la silhouette raffinée, se prolongent vers des portes arrière tout aussi classiques. On notera l’effort de design dans les feux arrière, à la signature très moderne. Les assemblages et finitions sont à la hauteur du design valorisant du fourgon. La qualité perçue est donc au rendez-vous. La seule exception ? L’alignement toujours aussi aléatoire des lettrages chromés à l’arrière.
Un petit détail qui irritera les yeux des plus maniaques, tels que votre serviteur. Un détail de finition perfectible, que l’on retrouve sur de nombreux véhicules chinois par ailleurs. Mais passons. Notre modèle d’essai, disponible en une seule et unique finition, s’équipe d’une porte latérale coulissante. Robuste et facile à utiliser, elle s’accompagne d’ouvrants arrière, eux aussi, de très bonne facture.
À lire aussiLe transporteur DPD ajoute 750 utilitaires électriques à sa flotte anglaiseLes portes battantes 50/50 à l’arrière, tout comme la porte coulissante, bénéficient de protections en plastique brut en partie basse. Le Maxus eDeliver7 est disponible en deux longueurs et deux hauteurs. Ses dimensions : de 4,99 à 5,36 m de long, et de 1,99 à 2,39 m de long, selon les versions. Soit L1H1 (5,9 m³), L2H1 (6,7 m³), et L2H2 (8,7 m³). Toutes les versions reposent sur des roues (tôle) de 16 pouces, habillées d’enjoliveurs. Pour notre essai du jour, ce sera le L2H1.
Tout comme les beaux utilitaires du groupe Stellantis, le Maxus eDeliver7 soigne sa présentation intérieure et fait le plein de techno à bord. À commencer par les éléments façon cuir en partie haute, qui tapissent planche de bord et panneaux de portes. C’est plutôt réussi et ça embellit l’écrin, mais on privilégiera la propreté de la livraison du dernier kilomètre, aux allées et venues sur un chantier salissant.
On retrouve également un volant cuir multifonction confortable, et deux compteurs analogiques avec un écran au milieu. La commande de boîte, confiée au commodo de droite, est accessible et réactive. Côté multimédia : un grand écran central très réactif de 12,3 pouces, une caméra 360°, des ports USB, Apple CarPlay et Android Auto de série… et la panoplie ne s’arrête pas là ! Notre « ED7 » fait évidemment le plein d’ADAS, conformément à l’un des piliers de Maxus : la sécurité.
Pour nous assister : freinage automatique d’urgence, régulateur de vitesse actif, alerte de franchissement de ligne, aide au maintien dans la voie… Tout y est, jusqu’au DMS, pour Driver Monitor System. Un capteur d’attention et de fatigue, placé dans le pilier gauche. Celui-ci fait la différence entre des yeux qui commencent à se plisser de fatigue, et des yeux quasi fermés (on a essayé). Le Maxus eDeliver7 indique ainsi « fatigue modérée » ou « fatigue sévère » détectée, et lance des alertes sonores et/ou ralentissement en conséquence.
Si la cabine est confortable (mais le réglage du siège limité) et l’expérience très positive, on regrette l’une des tendances auxquelles succombe le fourgon : le tout tactile. À la manière d’un Volvo EX30, l’utilitaire électrique impose de passer par les nombreux sous-menus de l’interface pour contrôler les feux… ou le niveau de récupération d’énergie. Le tout avec des traditions encore un peu douteuses (voir photos).
Vous l’aurez compris, quelques retouches logicielles seront bienvenues. Quant aux commandes physiques, il faudra se contenter du choix des modes, du siège chauffant et des molettes de la commande de clim. Et encore, uniquement pour la température et l’intensité. Comme souvent, je chipote mais : rendez-vous les boutons physiques essentiels par pitié. Paradoxalement, là où je suis sceptique sur les rétroviseurs caméra, le Maxus eDeliver7 aurait pu en tirer parti.
Car, en l’état, le rétroviseur central classique donne sur la vitre vers l’arrière… qui renvoie le reflet du rétroviseur central. Du reste, l’espace de chargement à l’arrière se veut efficace. Le seuil de chargement, bien qu’un poil haut, est parfaitement plat. Sol antidérapant et panneaux de protection sont de série. Sous le capot, l’ED7 s’appuie sur un moteur électrique de 150 kW (204 ch) et 330 Nm de couple. De quoi atteindre jusqu’à 120 km/h.
En mode POWER bien sûr, car en mode ECO, la vitesse est limitée à 90 km/h. Sur la route, le Maxus eDeliver7 fait preuve de réactivité sans être un foudre de guerre. Ça tombe bien, ce n’est pas le propos. À titre indicatif, l’utilitaire électrique abat le 0 à 100 km/h en 11,5 secondes. Insertions et dépassements se font sans peine, c’est ce qu’on lui demande. La direction est légère et précise, le comportement routier nous met en confiance.
Format oblige, rouler à plus de 120 km/h eut été moins sécurisant de toute façon. Peu importe le mode de conduite, le fourgon électrique reste confortable, silencieux, et très plaisant à emmener. La position de conduite, assez haute et offrant un excellent champ de vision, contribue à l’expérience agréable. Restera plus qu’à faire abstraction des alertes sonores (vitesse, lignes au sol), ou à tout désactiver à chaque démarrage.
Le fourgon électrique propose deux tailles de batterie (LFP) : 77 ou 88 kWh. Nous concernant, nous sommes équipés de la plus importante. Le Maxus eDeliver7 annonce ainsi une autonomie mixte comprise entre 328 et 370 km. En cycle urbain WLTP, ce serait même jusqu’à 542 km ! Soit une consommation moyenne constante de 16,2 kWh/100 km en théorie.
En pratique, nous relevons plutôt une moyenne de 20,7 kWh en ECO en ville, et jusqu’à 27,0 kWh/100 km avec le pied lourd en mode POWER. Soit entre 325 et 425 km d’autonomie selon le style de conduite. Dans tous les cas, l’efficience semble bel et bien au rendez-vous, et les 300 km sont largement atteints. Quelques mesures lors de nos essais :
Distance parcourue | Vitesse | Consommation |
13 km | 50 km/h (ECO) | 23,1 kWh/100 km |
23 km | 70-90 km/h (PWR) | 27,3 kWh/100 km |
11 km | 50-70 km/h (ECO) | 20,8 kWh/100 km |
19 km | 110 km/h (PWR) | 28,1 kWh/100 km |
23 km | 50 km/h (Normal) | 20,4 kWh/100 km |
Notre seul regret : ne pas avoir pu rouler lestés comme avec le Mercedes eVito. Dommage, d’autant que notre utilitaire autorise de 1 020 à 1 200 kg de charge utile. Pour la livraison du dernier kilomètre en milieu urbain et péri-urbain, le Maxus eDeliver7 semble tout indiqué. Plus grand et moderne qu’un Maxus eDeliver3, plus agile et passe-partout qu’un eDeliver9.
Côté recharge, le fourgon électrique accepte 11 kW en AC et 90 kW en DC. Compter respectivement 8 heures pour le 5-100% et 43 minutes pour le 20-80%, en version 77 kWh. À moins d’avoir une flotte et un roulement efficace au quotidien, cela peut s’avérer un peu long.
À lire aussiYSE : des bouteilles consignées et livrées en vans électriques !Pour résumer, le Maxus eDeliver7 est une belle surprise. Tant dans sa présentation extérieure et intérieure, que dans ses performances et par le niveau d’équipement qu’il propose. Les quelques défauts d’ordre ergonomique sont imputables à la conversion tactile, mais il va bien falloir faire avec. On notera également une charge rapide encore limitée, toutefois compensée par l’autonomie urbaine plus que satisfaisante.
Challenger sérieux sur le marché européen, l’ED7 a pour atout une unique version : tout équipée. Ceci à partir de 41 990€ HT, soit un positionnement dans la moyenne de son segment. S’ajoute à cela une garantie de 5 ans / 100 000 km, et 8 ans / 250 000 pour la batterie.
– L1H1 77 kWH : 41 990€
– L1H1 88 kWH : 44 990€
– L2H1 77 kWH : 42 990€
– L2H1 88 kWH : 45 990€
– L2H2 88 kWH 46 990€
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