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Passer à l’électrique : nos guides complets pour les gestionnaires de flotte

Les entreprises n’échappent pas à la tentation de l’électrique. Selon Arval Mobility Observatory, 83 % des entreprises en France ont déjà adopté au moins une forme d’électrification au sein de leur flotte. Il estime même que les voitures 100 % électriques (VE) sont déjà présentes dans 3 entreprises sur 10. Comment électriser son parc automobile ? À quel prix ? Et pour quels avantages ? On revient sur l’essentiel en six questions. 

Vous rencontrerez souvent ces abréviations dans nos guides
Véhicule électrique (VE) / Véhicule thermique (VT) / Véhicule hydrogène (VH)

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Passer à l’électrique en tant que professionnel

7 guides | Mis à jour : 4 octobre 2024

Voiture électrique : quels avantages pour les entreprises ?

Outre le fait que l’électrification de l’automobile soit inéluctable, adopter une flotte partiellement ou entièrement électrique a de nombreux avantages.…

4 octobre 2024Article premium 

L’installation de bornes de recharge pour les flottes de voitures électriques

L’arrivée des voitures électriques dans les entreprises, que ce soit dans les flottes ou au niveau des salariés, bouleverse quelque peu les habitudes, notamment au niveau de la recharge des véhicules. Voici un guide pour y voir plus clair.

14 juin 2024 

La mise en place de bornes de recharge pour les salariés d'une entreprise

L’arrivée des voitures électriques en entreprise se fait bien souvent par les salariés qui font l’acquisition d’un tel véhicule. Elle s’accompagne souvent d’une demande auprès de l’employeur pour pouvoir recharger sur le lieu de travail…

14 juin 2024 

Les aides à l'achat d'un utilitaire électrique

Du bonus au superbonus en passant par les aides mises en place localement par les territoires, quelles aides pour l’achat…

22 mai 2024 

Chiffres de vente & immatriculations d'utilitaires électriques en France

Retrouvez l’évolution des ventes d’utilitaires électriques par le biais des immatriculations de ces véhicules par mois, à partir des données fournies par le CCFA.

17 mai 2024 

Les voitures hybrides et la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS)

L’État souhaite soutenir les véhicules propres, notamment par le biais d’incitations fiscales comme une TVS réduite, voire nulle, en fonction des émissions de C02 des véhicules. Les hybrides sont au premier rang pour en profiter.

10 mai 2024 

Les voitures électriques et la Taxe sur les Véhicules de Société (TVS)

Les voitures électriques bénéficient du soutien de l’Etat et de nombreuses mesures incitatives sont prises pour favoriser son développement, dont une exonération de TVS pour les entreprises.

10 mai 2024 

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Qu’est-ce qu’une flotte automobile ?

La flotte désigne l’ensemble de véhicules qu’une entreprise met à disposition de ses collaborateurs. Ces voitures peuvent être détenues par la société ou louées pour une longue durée. 

La composition d’une flotte varie en fonction de la taille et du secteur d’activité de l’entreprise. Elle peut donc être constituée de voitures de service, de voitures de fonction… Mais également d’utilitaires, de deux-roues ou de poids lourds. 

Seules deux voitures suffisent pour pouvoir parler de parc automobile. Et sur le terrain, les chiffres font le grand écart. Alors qu’une TPE détient souvent de 3 à 5 véhicules, les grosses entreprises peuvent en cumuler des centaines. Pour info : il en faut au moins trois pour jouir de tarifs préférentiels à l’achat, la location ou sur l’assurance.

Voitures électriques en entreprise : quelles obligations ?

Le transport routier est à l’origine d’une part importante des émissions de gaz à effet de serre. Si bien que le gouvernement multiplie les mesures pénalisant les voitures thermiques.

Et les entreprises n’échappent pas à ces nouvelles règles. La loi d’orientation et mobilité (LOM) impose ainsi 20 % de voitures à faibles émissions au sein des flottes. En 2027, ce taux grimpera à 40 %. La loi s’applique à toute société de plus de 100 véhicules et 50 collaborateurs.

L’Assemblée nationale discute même d’infliger des sanctions en cas de non-respect des quotas LOM. De la même manière, elle envisage de retirer les voitures hybrides de la catégorie ‘faibles émissions’.

Les personnes morales sont également concernées par des législations plus générales. Elles sont donc tenues de se plier aux exigences des zones à faibles émissions (ZFE)… Ou de renoncer à passer la porte des grandes agglomérations.

Pourquoi opter pour les voitures électriques en entreprise ?

Bref, l’étau se resserre sur les voitures polluantes. Mais pour verdir les transports, les autorités usent autant du bâton que de la carotte. Car, au-delà des contraintes, les avantages des voitures électriques en entreprise sont nombreux

Réaliser des économies

On a une première bonne nouvelle pour les voitures électriques en entreprise. Ici, l’écologie peut rimer avec économies. 

Et pour cause : si les VE sont plus chères à l’achat, elles engendrent des frais d’utilisation moins importants. Déjà, elles permettent de se passer de carburant, un poste de dépense loin d’être négligeable. On estime ainsi que la recharge d’une VE coûte en moyenne 3 € pour 100 km contre 12 € pour une voiture à essence.

Leur coût d’entretien est, à son tour, plus bas que celui d’une thermique. En moyenne, vous pouvez espérer une économie de l’ordre de 20 à 30 %.

Opter pour des voitures électriques permet aussi à l’entreprise de jouir d’incitations fiscales :

  • Sous certaines conditions, les VE sont exonérées des taxes sur l’utilisation du véhicule. Ces deux impôts, l’un sur les émissions de polluants atmosphériques, l’autre sur les émissions de CO2, remplacent la taxe sur les véhicules de société (TVS). Notez, toutefois, que les voitures hybrides sont de plus en plus concernées.
  • Le plafond d’amortissement de véhicules moins polluants peut atteindre les 30 000 €, contre 9 900 € pour une voiture thermique classique. Et ce n’est pas tout : la batterie est amortissable séparément, si son coût est mentionné explicitement sur la facture.
  • La mise à disposition d’un véhicule électrique à un salarié peut être considérée comme un avantage en nature. Elle permet donc de bénéficier d’un abattement fiscal de 50 % (avec une limite de 1 800 € par an).
  • Les VE sont, pour l’heure, épargnées du malus écologique.

Une flotte plus respectueuse de l’environnement

Deuxième atout des voitures électriques : réduire l’empreinte carbone de l’entreprise. 

En effet, les VE n’émettent ni CO2, ni particules fines lors de leur utilisation. Si on prend l’ensemble de leur durée de vie, leur impact carbone serait de 2 à 3 fois inférieur à celui d’un modèle thermique. À condition, souligne l’Agence de la transition écologique, que ces électriques soient équipées d’une batterie de moins de 60 kWh.

Qu’en est-il des voitures hybrides ? Ça dépend. Une VH rechargeable émet plus de gaz à effet de serre qu’une VE. En revanche, elle s’avère moins polluante qu’une thermique quand son potentiel électrique est pleinement exploité.

Quant à d’autres carburants alternatifs, leur bilan environnemental reste plutôt mitigé. Ainsi, le bioéthanol fait peser la menace d’accaparement de terres agricoles. La production d’hydrogène, elle, demeure largement dépendante de combustibles fossiles.

Enfin, mentionnons que les consommateurs sont toujours plus sensibles à l’argument écologique. Verdir sa flotte s’inscrit donc dans une démarche RSE positive pour son image de marque. 

Comment passer aux voitures électriques en entreprise ?

Prêt à passer le cap ? Gardez à l’esprit que l’électrification d’une flotte ne s’improvise pas. Surtout par l’investissement important que cela implique.

Auditer sa flotte

La première phase consiste à faire le point sur votre flotte actuelle. Demandez-vous, par exemple, si la taille de votre parc répond à vos besoins opérationnels, ou si vous pouvez le réduire.

Évaluez également le profil des conducteurs et leur utilisation des véhicules. Concrètement, renseignez-vous sur les distances parcourues, les types de trajets, la nature de ces déplacements, les fonctions des collaborateurs concernés…

Ces premières analyses vous aiguilleront sur les catégories de véhicules à privilégier pour votre activité. On pense en particulier aux choix entre :

  • Utilitaires ou véhicules légers
  • Les différentes motorisations électriques (VE, VH simple, VH rechargeable). 

Vient ensuite la question des modèles. Penchez-vous sur leur autonomie et leur capacité de charge, mais aussi sur leurs coûts à l’achat/location et à l’utilisation. 

Une remarque : vous pouvez tout à fait entamer une transition progressive vers l’électrique. Cette approche peut vous permettre d’aborder les défis logistiques et financiers plus sereinement.

Préparer une infrastructure de recharge

Prochaine étape vers l’électrification : prévoir une infrastructure de recharge. Ici, plusieurs options s’offrent à vous.

Vous pouvez installer des bornes de recharge dans vos locaux. Pour info : 80 % des entreprises se contentent de bornes de type ‘wallbox’ pour un usage quotidien.

Mais votre choix doit surtout dépendre de vos besoins. Inutile d’investir dans des bornes rapides si votre flotte ne compte que des VH rechargeables. Au contraire, si vos conducteurs réalisent beaucoup de longs déplacements, optez pour des bornes plus puissantes.

Dans tous les cas, identifiez le nombre de postes de recharge nécessaires et comparez les prestataires. Vous pouvez aussi louer les bornes, moyennant des frais de mise en service et d’un abonnement mensuel. 

Une alternative est de faire installer des bornes de recharge chez vos employés. Dans ce cas, elles peuvent être considérées comme des avantages en nature. Le salarié peut aussi bénéficier d’une aide d’installation plafonnée à 500 €, à condition que la borne soit pilotable. 

Enfin, songez aux recharges sur la route. Vous pouvez notamment fournir des cartes de recharge multi-opérateurs à vos collaborateurs.

Maîtriser les coûts

Dernière question, et pas des moindres : les finances. Car, oui, passer aux voitures électriques en entreprise est loin d’être gratuit. Il est donc essentiel de s’assurer de la faisabilité économique du projet.

Côté coûts, tenez compte du prix de location ou d’achat des véhicules… Mais aussi des frais liés aux recharges. Côté épargnes, calculez les économies potentielles en frais de carburant et d’entretiens

Sachez, qu’outre les incitations fiscales, l’État propose des aides pour l’achat de VE au sein d’une flotte. En particulier : 

  • La prime de conversion. Elle permet d’obtenir une réduction sur le prix d’un véhicule électrique contre la mise au rebut d’un ancien thermique. Son montant est de 1 500 € pour les voitures particulières et peut aller jusqu’à 8 000 € pour un utilitaire.
  • Un bonus écologique professionnel. Supprimé pour les voitures particulières neuves d’entreprise, il s’applique toujours pour l’achat de camionnettes électriques neuves. Son montant s’élève à 3 000 € maximum.
  • La prime ADVENIR. Elle couvre, sous certaines conditions et dans des proportions variables, l’installation des bornes de recharge.

Si vous êtes plutôt tenté par les voitures hybrides, sachez qu’elles donnent toujours moins droit à des coups de pouce financiers. 

Enfin, n’écartez pas d’emblée de jeux la location longue durée (LLD) ou avec option d’achat (LOA). Il s’agit d’une voie d’électrification qui peut vous mettre moins en difficulté niveau trésorerie. 

Comment gérer le quotidien des voitures électriques en entreprise ? 

Une fois la flotte renouvelée et électrifiée, il faut la gérer au quotidien. Concrètement, il s’agit de superviser les performances et la maintenance. Un ensemble de tâches qu’on qualifie de fleet management.

Les bases du fleet management

Le fleet manager s’assure donc que le parc est géré de manière optimale. Il est responsable de : 

  • Se prononcer sur le nombre de voitures nécessaires, les modèles, etc. 
  • Jouer les intermédiaires entre l’entreprise et le secteur automobile (concessionnaires, assureurs…)
  • Élaborer la “car policy, soit les règles d’usage des voitures d’entreprises
  • Superviser les coûts de carburant ou d’électricité
  • Chapeauter l’entretien des véhicules
  • Attribuer les véhicules aux employés et planifier les itinéraires

Bref, les grands principes du fleet management restent similaires de l’électrique au thermique. À l’exception, toutefois, de la gestion de l’alimentation et de l’entretien des véhicules.

Optimiser les recharges des voitures électriques en entreprise

Le carburant représenterait de 15 à 20 % des dépenses liées à un parc automobile. S’en passer permet donc de réaliser des économies élevées. 

Cela étant dit, le fleet manager doit quand même optimiser les recharges électriques. Par exemple, une flotte électrique implique de planifier les tâches en fonction de l’autonomie et de l’état de charge des véhicules. 

Gare aussi aux VH rechargeables, gloutonnes en essence ou diesel une fois leur batterie déchargée. Le gestionnaire a donc intérêt à sensibiliser le personnel sur la nécessité de recharger régulièrement la batterie.

Le fleet manager devra par ailleurs superviser les bornes installées au sein de la société. On conseille souvent d’opter pour des bornes pilotables qui optimisent les recharges. Celles-ci privilégient notamment les moments où les prix de l’électricité sont bas. Elles peuvent aussi interrompre les charges en cas de surconsommation.

C’est beaucoup de boulot ? Pas de panique. L’offre en logiciels spécialisés dans la gestion de flottes électriques prospère. Grâce à ces outils, vous pouvez suivre le niveau de charge des véhicules, repérer les problèmes techniques des bornes, trouver des pistes d’optimisation des coûts, etc. 

Voitures d’entreprise électriques : un entretien simplifié

Un autre point de distinction quand on préfère les flottes électriques : l’entretien allégé des VE.

Déjà, convertir son entreprise aux voitures électriques permet de réduire les efforts de maintenance. Plus besoin, spécifiquement, de vidanger le moteur ou de remplacer les filtres à air. Au-delà de l’aspect financier, il s’agit d’un gain de temps, puisque les véhicules seront immobilisés moins longtemps. 

Même son de cloche du côté des entretiens. D’une part, les VE jouissent d’une conception plus simple que leur équivalent thermique. Or qui dit moins de pièces, dit moins de chances de pannes ou de casses. D’autre part, la présence d’une motorisation électrique réduit l’usure d’une série de pièces mécaniques. Le système de freinage régénératif, par exemple, préserve en partie les plaquettes et les disques des freins. 

Électrifier sa flotte permet donc d’allonger le cycle de vie de ses véhicules tout en s’épargnant une série de coûts. Attention néanmoins à la batterie. S’il faut la remplacer, l’addition peut être (très) salée. La bonne nouvelle : le constructeur la garantit souvent pendant 8 à 10 ans. Sachez également qu’une série de gestes du quotidien peuvent considérablement influencer sa durée de vie.

Voitures électriques en entreprise, combien ça coûte ?

On garde le meilleur pour la fin : passer aux voitures électriques en entreprise, ça coûte combien ?

Pour évaluer le coût d’un parc automobile, on se réfère au coût total de possession (TCO, Total Cost of Ownership). L’indicateur représente la somme totale des dépenses au cours du cycle de vie d’un bien.

Dans le cas d’une VE, le TCO comprend le coût d’acquisition (prix d’achat, aides, fiscalité), mais aussi les frais d’utilisation (entretiens, recharges) et l’éventuelle revente. De manière générale, on estime qu’il est sensiblement moins élevé que celui d’une voiture thermique

Le Car Cost Index de LeasePlan avait fait le calcul en 2022. Il trouvait alors que le TCO d’une Peugeot e-208 était de 697 € contre 753 € pour un modèle à essence équivalent. Quant à la Renault Mégane E-Tech, le TCO était de 753 € contre 961 € pour une hybride rechargeable et 868 € pour une essence. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec des pincettes, le prix du carburant ou les aides à l’achat ayant évolué depuis.

Alors, les VE deviendront-elles la norme en entreprise ? Bien que leur adoption soit fortement encouragée, elles souffrent encore d’idées reçues et suscitent des résistances. Face aux quotas LOM, beaucoup d’entreprises ont ainsi plutôt favorisé des VH rechargeables. Si bien qu’en 2023, les VE n’auraient représenté que 8 % des immatriculations des véhicules légers neufs dans les grands groupes. Un taux plutôt faible, si l’on considère qu’il était de 22 % côté ménages.

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