Pour les voitures électriques, l’autonomie est le nerf de la guerre. C’est en effet le sujet qui revient le plus souvent chez les acheteurs potentiels. La peur de tomber en panne sèche semble réelle, mais qu’en est-il vraiment ?
Vous rencontrerez souvent ces abréviations dans nos guides
Véhicule électrique (VE) / Véhicule thermique (VT) / Véhicule hydrogène (VH)
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Gérer l'autonomie des véhicules électriques et hybrides
10 guides | Mis à jour : 14 septembre 2024Améliorer l'autonomie de votre voiture électrique en hiver : tous nos conseils !
L’hiver, avec ses températures glaciales, n’est pas tendre avec les voitures électriques. L’autonomie de ces véhicules diminue drastiquement, parfois de…
L’éco-conduite des voitures électriques en 11 questions
L’éco-conduite, ce n’est pas, comme beaucoup le pensent, s’en remettre à un maximum de systèmes. Il s’agit au contraire d’une…
Comment moins consommer avec une voiture électrique ?
Conduire sobrement permet d’étendre l’autonomie d’une voiture électrique, mais aussi de réduire légèrement la facture d’énergie. Automobile Propre vous dévoile toutes les astuces pour réduire efficacement la consommation en profitant des avantages uniques de la technologie électrique.
WLTP et NEDC : tout comprendre aux mesures de consommation
Depuis 2018, vous avez peut-être remarqué des sigles venant accompagner les consommations ou autonomie de vos voitures. Que signifient-elles ? Pourquoi change-t-on de norme ? Automobile-Propre vous explique tout.
Idée reçue : la voiture électrique manque d’autonomie
Si l’autonomie des voitures électriques était un peu chiche au début des années 2000, elle tend à s’accroitre rapidement grâce aux nouvelles technologies.
Cycle WLTP : Différences entre autonomie annoncée et autonomie réelle
Difficile de s’y retrouver entre l’autonomie annoncée par les constructeurs de véhicules électriques et l’autonomie réelle. Pourquoi de tels écarts ? Nous vous expliquons tout dans ce dossier.
Quelle est la consommation d'une voiture électrique ?
Ne dites plus « litres aux cent » mais « kilowattheures aux cent ». Comme dans un véhicule thermique, la consommation d’une voiture électrique varie fortement selon le véhicule et le type de trajet effectué.
La consommation réelle d'une voiture hybride rechargeable
Tâche difficile que de parvenir à expliquer la consommation réelle d’une voiture hybride rechargeable. Entre théorie et réalité, Automobile-Propre fait le tour de la question.
Quelle est l'autonomie électrique d'une voiture hybride ?
Classique ou rechargeable, l’autonomie d’une voiture hybride n’est pas toujours la même et dépendra à la fois de la technologie…
Les équipements d'une voiture électrique réduisent-ils l'autonomie ?
Est-ce qu’allumer les phares et la climatisation réduit l’autonomie de ma voiture électrique ? Oui, mais bien moins que dans l’imaginaire de certains…
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L’autonomie des voitures électriques commercialisées actuellement va de 190 à 815 km en cycle WLTP, soit environ 150 à 700 kilomètres réels, ce qui permet de répondre à de nombreux trajets du quotidien, même si la réalisation de longs trajets reste toujours problématique pour les modèles à plus faible autonomie.
L’autonomie d’un véhicule électrique dépend essentiellement de la capacité de la batterie. Logiquement, plus cette capacité sera élevée, plus grande sera l’autonomie. Mais à la différence des voitures thermiques, ce « réservoir » coûte cher, ce qui explique pourquoi les constructeurs tendent à limiter la capacité des batteries pour parvenir à proposer des voitures électriques à des coûts moins prohibitifs pour l’usager.
Pendant longtemps, les voitures électriques avaient du mal à traverser la France, à l’exception des modèles Tesla. La faute à des autonomies limitées sur autoroute et à un réseau d’infrastructures de charge loin d’être optimal. Le terrain de prédilection de la voiture électrique a longtemps été l’urbain et le péri-urbain.
Désormais, les voitures électriques s’aventurent facilement hors des villes… et peuvent quasiment tout faire, à condition d’apprendre à bien les utiliser, notamment savoir gérer de manière optimale la recharge sur les longs trajets.
Les autonomies se sont améliorées, avec dans le coeur de gamme, une majorité de véhicule annonçant de 450 à 550 km d’autonomie. Pour partir en vacances, il y a un meilleur réseau de bornes. Au printemps 2024, il y avait 130.000 points de recharge ouverts au public en France. Un site comme Chargemap permet de les localiser facilement.
Il faut quand même rappeler qu’une large majorité des Français fait moins de 100 km par jour. Même avec une citadine qui annonce 300 à 400 km d’autonomie, il n’y a donc aucun souci d’autonomie au quotidien.
Et la voiture électrique présente un avantage indéniable : un coût de moins de 3 € d’électricité pour faire 100 km !
À lire aussiAutonomie : 15 voitures électriques testées jusqu’à la panneIl existe maintenant une large offre de voitures électriques et on trouve facilement des modèles à grosse autonomie. Mais avant de choisir, faites le bilan de vos habitudes d’usage. Les trajets de plusieurs centaines de kilomètres sont-ils réguliers chez vous ou finalement plutôt rares ? On pense toujours au fameux départ en vacances, mais si ce n’est finalement que deux fois par an que vous faites 1000 km dans la journée… Parfois, un modèle avec une autonomie moins généreuse, mais moins cher, peut suffire ! Chez les citadines aussi, pas besoin de viser le maximum si au final c’est pour faire les trajets du quotidien. En moyenne, le client d’une Dacia Spring fait moins de 40 km par jour !
Attention en revanche à l’autonomie annoncée par les marques. Il s’agit d’une autonomie avec le cycle de mesure WLTP, certes plus sévère que l’ancien NEDC, mais toujours optimiste. Si vous comptez rouler beaucoup, il faudra un modèle possédant une autonomie annoncée nettement supérieure par rapport au nombre de kilomètres que vous ferez au quotidien. Il est donc intéressant de prévoir une première marge pour arriver aux distances voulues. La seconde est une marge de sécurité par rapport à tous les paramètres qui peuvent venir réduire votre autonomie.
Par exemple, avec une Peugeot e-208 qui annonce en cycle mixte WLTP 360 km d’autonomie :
N’hésitez pas à demander à louer la voiture électrique que vous envisagez d’acheter et à faire un test si vous avez un doute sur sa capacité à faire le kilométrage dont vous avez besoin.
Quand on parle d’autonomie, il faut bien comprendre qu’il n’existe pas une seule autonomie mais des autonomies. En effet, l’autonomie d’une voiture électrique dépend de nombreux paramètres : le modèle de la voiture, le comportement du conducteur, le type de trajet ou les conditions météorologiques.
Voici quelques éléments qui vous permettront de comprendre dans quelle mesure l’autonomie varie.
La voiture électrique est très sensible au style de conduite. Ainsi, une conduite sportive utilisera beaucoup plus d’énergie qu’une conduite douce. C’est pour cette raison que l’éco-conduite a une importance toute particulière quand on roule en voiture électrique.
Le différentiel entre les styles de conduites peut faire varier l’autonomie d’environ 10 % suivant les conducteurs. C’est pour cette raison que certains constructeurs proposent des voitures électriques avec un mode “éco” : cela permet d’atténuer la puissance du moteur dans les accélérations, et donc d’améliorer l’autonomie de la voiture.
Plus on roule vite, plus on consomme d’électricité, et c’est exponentiel ! A titre d’exemple, la Zoé et sa batterie 52 kWh ne permettent pas de faire plus de 200 km sur autoroute tandis qu’elles peuvent faire jusqu’à 400 km en utilisation citadine.
Ce point est très important, et les utilisateurs de voitures électriques le savent. Ainsi, si vous vous retrouvez un jour avec une autonomie trop juste pour faire un trajet, vous pouvez toujours réduire votre vitesse pour arriver à destination.
Si l’utilisation de la radio ou des phares n’a quasiment pas d’impact sur l’autonomie d’une voiture électrique, le chauffage et la climatisation ont un impact beaucoup plus fort. Ils peuvent réduire l’autonomie, selon les modèles et leur utilisation, de 10 à 30 % ! Toutefois, la pompe à chaleur tend à se généraliser sur les voitures électriques, ce qui est bien moins consommateur d’électricité que les dispositifs classiques. Les constructeurs ont aussi tendance à proposer les sièges chauffants et le volant chauffant, qui consomment moins d’électricité que si l’on doit allumer le chauffage.
À lire aussiTout savoir sur la consommation des équipements d'une voiture électriqueContrairement à une idée reçue, une voiture électrique n’a aucun mal à démarrer en hiver. Par contre, les températures négatives impactent un peu l’autonomie (environ 5 %). Mais comme il est également nécessaire d’allumer le chauffage, la baisse d’autonomie est alors vite assez sensible.
À lire aussiPourquoi l’autonomie des voitures électriques est-elle réduite en hiver ?C’est notamment pour cette raison que les voitures électriques sont dotées d’un système de chauffage programmable afin de permettre de pré-chauffer l’habitacle lors que la voiture est branchée au garage.
Vous connaissez bien le problème avec vos téléphones portables : l’autonomie a tendance à chuter avec le temps. Sur les voitures électriques, c’est un peu pareil. Ainsi, il faut compter avec une perte d’autonomie de votre véhicule électrique d’environ 10 à 15 % au bout de 5 ans d’utilisation et 75 000 km. Ensuite, la baisse est beaucoup moins sensible avec les années.
À lire aussiQuelle est la consommation d’une voiture électrique ?Nous l’avons vu, l’autonomie d’une voiture électrique peut très vite diminuer. Il existe cependant des moyens de réguler l’autonomie d’une voiture électrique. En gros, on prend les éléments qui nuisent à l’autonomie et on joue dessus.
On peut ainsi adapter sa conduite en évitant de consommer trop : anticiper les freinages, démarrer doucement, utiliser les pentes à bon escient. En bref, respecter tous les principes de l’éco-conduite.
La vitesse est un élément décisif, car rouler vite impacte très nettement sur l’autonomie. Ainsi on pourra adapter sa vitesse à tout moment et éviter l’autoroute. Le GPS est particulièrement utile pour trouver des chemins alternatifs. Si vous prenez l’autoroute, rouler à 110 au lieu de 130 km/h aura un impact significatif.
Il est également conseillé de ne pas faire usage à outrance du chauffage ou de la climatisation. Ne pas hésiter à les couper dès lors que l’habitacle est à température. Enfin, il faut utiliser au maximum la programmation du chauffage pour chauffer (ou climatiser) l’habitacle quand la voiture est branchée.
La récupération d’énergie au freinage permet de gagner en autonomie. Les ingénieurs automobiles ont développé des systèmes de récupération de l’énergie au freinage. Concrètement, quand vous freinez la voiture va utiliser l’énergie de la voiture pour produire de l’électricité et recharger la batterie : cela s’appelle le freinage régénératif.
Il peut également être judicieux de prendre garde à l’aérodynamique de la voiture : les galeries de toit par exemple vont augmenter la prise au vent de la voiture, et donc augmenter sa consommation. Il en va de même si l’on roule les fenêtres ouvertes. Enfin, un poids de chargement important ou l’utilisation d’une remorque auront également une incidence sur l’autonomie.
À lire aussiEntretenir et utiliser sa voiture électrique au quotidienIl existe sur les routes françaises et européennes un réseau toujours grandissant de bornes de recharge. En cas de long trajet, on pourra planifier son itinéraire afin de disposer d’assez d’autonomie pour aller d’une borne à l’autre. Les grands axes sont désormais bien pourvus avec des bornes ultra-rapides, d’au moins 150 kW.
Dans certains pays, des stations d’échanges de batteries ont été mises en place. C’est par exemple le cas en Allemagne. Après des expérimentations il y a quelques années, notamment avec la société Better Place en Israël, le système est surtout porté par le chinois Nio, qui commence à implanter des stations en Europe, notamment en Allemagne.
Le principe est simple : on échange sa batterie usagée pour une batterie complètement chargée, et l’opération se fait en moins de 3 minutes. Mais autant le dire, l’échange de batteries n’a toujours pas la côte en 2024.
Lorsque les voitures électriques proposaient une autonomie trop courte, certains modèles étaient équipés d’un prolongateur d’autonomie. Il s’agit d’un petit moteur thermique intégré à la voiture qui a pour unique vocation de recharger la batterie. Des voitures comme la Chevrolet Volt ou la BMW i3 ont embarqué ce type de technologies. Actuellement, on trouve sur le marché français la Mazda MX-30 R-EV. La petite batterie est complétée par un moteur rotatif qui fait office de prolongateur d’autonomie, avec un gros réservoir d’essence qui permet d’avoir 600 km d’autonomie, contre 85 km avec la seule batterie.
Le véhicule hybride rechargeable, qui combine motorisation électrique et thermique pour animer le véhicule, fait aussi partie des solutions intéressantes, d’autant que les autonomies électriques ont progressé. plusieurs modèles annoncent maintenant plus de 100 km en mode 100 % électrique.
À lire aussiLa consommation réelle d’une voiture hybride rechargeableAu cours des prochaines années, de nouvelles solutions devraient apparaître pour répondre à la question de l’autonomie des voitures électriques.
De nouveaux types de batterie développés devraient changer la donne, mais pas tout de suite : la plupart n’en sont qu’au stade de l’expérimentation. La technologie la plus étudiée par les marques et fabricants de batterie actuellement est la batterie solide, avec avec un électrolyte qui n’est plus liquide, mais solide. Cette technologue promet des autonomies XXL (plus de 1000 km) et des temps de recharge grandement accélérées. La production en série doit commencer vers 2027/2028.
Le système avec une pile à combustible hydrogène permet une autonomie pouvant aller jusqu’à 650 km. Cette pile utilise l’hydrogène comme “carburant” et elle produit de l’électricité. Gros avantage : le plein d’hydrogène ne prend que quelques minutes. On retrouve donc rapidement toute l’autonomie.
Mais l’offre reste aujourd’hui assez limitée (il y a en France le Hyundai Nexo et la Toyota Mirai) et le développement de la filière se heurte à des problématiques d’infrastructures de ravitaillement souvent très chères à mettre en place…
Une équipe de scientifiques japonais a expérimenté un système de recharge des voitures durant leur utilisation. Le système est similaire à celui des voitures électriques en jouets : le chargement électrique se fait par induction via la route. Un tel système pourrait permettre de rallonger l’autonomie d’une voiture à l’infini.
Cependant il n’a pour l’instant été testé que sur des prototypes, et nécessiterait un travail gigantesque pour installer les infrastructures adéquates. Autant dire qu’il n’a que peu de chance d’aboutir un jour… Par contre, il peut être envisagé pour certaines lignes d’autobus.
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