Que s’est-il passé chez Northvolt ? Trois employés qui travaillaient sur le futur site de Skelleftea, en Suède, sont décédés dans des conditions inexpliquées. La police suédoise a ouvert une enquête pour tenter de déterminer s’il y a un lien entre ces trois morts.

Northvolt dispose déjà de deux grandes usines de batteries pour voitures électriques en Suède. La première se trouve à Skellefteä, dans le nord du pays, et la seconde à Borlänge, au nord ouest de Stockholm. En parallèle, la société a entrepris la construction d’un nouveau site de production en Allemagne. De quoi fournir de nombreux constructeurs européens en batteries et accélérer le développement de l’électrique sur le Vieux continent.

Mais l’entreprise suédoise fait face à une situation grave. La police du pays a ouvert une enquête sur un « éventuel lien » entre trois décès de personnes employées sur le site de Skellefteä. Tout a commencé le 5 janvier 2024 lorsqu’un homme de 33 ans, qui travaillait en tant que technicien de surface, a été retrouvé mort dans son lit. Le 22 février, un autre employé de 19 ans a également perdu la vie dans son sommeil.

Que se passe-t-il dans cette usine de batteries ?

Le 5 juin, un troisième homme, également employé sur le site de Northvolt, a été découvert sans vie à son domicile. Si la police suédoise avait d’abord déclaré que les deux premiers décès n’avaient « pas de lien entre eux ni avec leur lieu de travail », elle a changé d’avis avec ce troisième cas. Les enquêteurs cherchent aujourd’hui à déterminer s’il y a « un éventuel lien » entre les trois décès.

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Ils précisent que « ces personnes travaillaient sur le même lieu de travail et c’est un élément qui sera pris en compte par la police ». Pour le moment, la cause des décès n’a pas pu être établie au cours de l’examen médico-légal. Mais selon les premiers éléments de l’enquête, « l’une des personnes pourrait avoir été exposée à une substance ». Pour Northvolt, il s’agit d’une « coïncidence tragique ».

L’entreprise suédoise assure qu’aucun accident n’a eu lieu et que « les employés n’ont pas été exposés à des substances toxiques ». Pour Paulina Brandberg, la vice-ministre suédoise à l’Emploi, « il est désormais très important d’obtenir de la clarté sur ce qu’il s’est passé ». Pour ne pas prendre de risque, Toyota a décidé de suspendre temporairement la mission de ses techniciens de service à l’usine de Skelleftea.