AccueilArticlesTémoignage : voici le bilan de ce professionnel après un an en BMW i5

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Au fil des années, de plus en plus de professionnels se voient offrir le choix de passer à l’électrique. Une transition plutôt lente, mais une transition quand même. Si quelques réfractaires appréhendent encore ce changement de motorisation (pour diverses raisons), la plupart des automobilistes sont prêts. Nous avons échangé avec Dominique, un Clermontois qui a laissé les clefs d’un BMW X3 xDrive20d pour une BMW i5 en novembre 2023, l’une des premières livrées en France. Il nous raconte son expérience à bord de son nouveau véhicule de fonction électrique.

Les flottes automobiles forcées de passer à l’électrique ?

Si les particuliers se tournent déjà depuis quelques années vers les voitures électriques, les professionnels commencent enfin à sauter le pas. La France a promis de mettre en place des sanctions pour inciter les entreprises à électrifier leurs flottes. À partir de 2025, les sociétés qui ne jouent pas le jeu se verront infliger une amende de 2 000 euros par véhicule manquant. La part cible est fixée à 15 % pour 2025.

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Puis ce sera 18 % en 2026, 25 % en 2027 et 30 % en 2030. Les véhicules concernés ne sont pas seulement les 100 % électriques, puisque ce sont des modèles avec des rejets de CO2 sous 50 g/km. Une réglementation qui laisse toujours la porte ouverte aux hybrides rechargeables. Une motorisation très appréciée des professionnels, mais dont les bénéfices écologiques restent extrêmement modérés, voire inexistants.

Malgré tout, le passage à l’électrique pour une flotte d’entreprise reste un choix engageant, demandant de réels ajustements. Certains professionnels hésitent, mais ils sont de plus en plus nombreux à sauter le pas. C’est le cas de Dominique, un habitant de Clermont-Ferrand d’une cinquantaine d’années, qui a opté pour une BMW i5 comme véhicule de fonction. Il nous a raconté sa première année à bord de cette berline électrique.

Un choix personnel et professionnel

Pour ce cadre itinérant, l’adoption d’une électrique s’inscrit dans une démarche à la fois personnelle et professionnelle. « Le choix d’un véhicule électrique est très personnel, guidé par une volonté de limiter mon impact CO2. Mais il est aussi lié à mes fonctions : je pilote une initiative visant à accélérer l’industrialisation des voitures électriques, des batteries et composants automobiles en Europe », explique-t-il.

Dans ce contexte, choisir une voiture électrique fabriquée en Europe est apparu pour lui comme une évidence. Lorsque son entreprise a proposé cette option au moment du renouvellement de son véhicule en août 2023, il n’a pas hésité. Il y a un an, Dominique a troqué les clés de son BMW X3 xDrive20d pour celles de la nouvelle BMW i5. À l’époque, il faisait partie des tout premiers utilisateurs du modèle en France.

Il précise que « pour moi, ce véhicule répond à une logique d’exemplarité. Quand on travaille sur l’accélération de la production des voitures électriques en Europe, il semble naturel de montrer l’exemple et d’adopter cette technologie dans son quotidien professionnel ». Dominique parcourt régulièrement de longs trajets en France et à l’international. Il a donc passé de nombreuses heures à bord de sa berline électrique.

Une BMW i5 fidèle à l’ADN de la marque allemande

Il a donc eu le temps de découvrir ses points forts et ses points faibles. Pas de doute : « le confort et les finitions de la BMW i5 sont au niveau, fidèles à l’ADN de BMW », précise-t-il. Dérivée de la BMW Série 5 thermique, la version 100 % électrique n’a rien à envier à ses homologues traditionnels. Les sièges ergonomiques, l’insonorisation parfaite et les aides à la conduite en font un véhicule idéal pour les longs trajets professionnels.

En revanche, il s’est rapidement aperçu que l’autonomie réelle du modèle ne dépassait pas les 300 km sur l’autoroute. Dominique a dû s’adapter et définir une nouvelle logistique. Il a « appris à planifier » ses arrêts sur les longs trajets. Et précise qu’il utilise l’application de TotalEnergies pour prévoir les recharges et l’application BMW pour envoyer directement les étapes de navigation au GPS du véhicule.

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Cette planification, « loin d’être une contrainte », est devenue un automatisme. Pour les trajets récurrents, les arrêts recharge sont prévisibles et « permettent des pauses bienvenues ». Dominique estime que la qualité du réseau de recharge en France est une vraie chance. Avec sa carte Total Pro et son accès à Chargemap (une application qui appartient au même groupe qu’Automobile Propre), il bénéficie d’une couverture complète.

Faut-il éduquer les électromobilistes ?

Avec un véhicule électrique capable d’encaisser jusqu’à 205 kW de puissance, les pauses ne durent jamais très longtemps. « Quand une borne fonctionne à plein régime, c’est idéal : en 20 minutes, on atteint les 80 % ». Mais selon lui, ce n’est pas toujours le cas. Il a déjà eu l’occasion de constater que certains chargeurs « ne délivrent pas toujours la puissance promise ». Ce qui a un impact sur la longueur de la pause.

Il souligne par ailleurs l’importance d’une meilleure sensibilisation des utilisateurs. Certains conducteurs occupent inutilement les bornes pour atteindre une charge à 100 %, alors qu’une recharge à 80 % suffit dans la majorité des cas. « L’éducation aux nouvelles technologies, notamment à la recharge, est essentielle pour fluidifier l’accès aux bornes et éviter des frictions entre les propriétaires » ajoute-t-il.

C’est vrai notamment lors de la période estivale. Mais Dominique relativise : « cette attente existe aussi pour les stations-service traditionnelles lors des périodes de forte affluence. Et cela reste exceptionnel ». Le temps d’attente aux bornes de recharge n’a jamais été un problème pour lui. C’est d’ailleurs le constat que font la plupart des électromobilistes. Au passage, seulement 1 % d’entre eux veulent revenir au thermique.

Alors, qu’attendent les entreprises ?

Dominique est convaincu que des améliorations techniques sont indispensables pour rendre les voitures électriques encore plus adaptées au monde du travail. Il espère voir l’émergence de véhicules spécifiquement conçus pour être électriques, plus légers et dotés d’une meilleure efficacité énergétique. Il compte aussi sur la démocratisation des architectures 800V, une technologie qui permet de se recharger en un rien de temps.

Selon lui, les constructeurs automobiles doivent être capables de proposer des modèles avec « une autonomie réelle de 500 km, quel que soit le climat et les conditions ». Et un 10-80 % de recharge « en moins de 20 minutes ». Il estime que ce sont des paliers clés pour convaincre les plus réticents. Avant d’ajouter qu’une « entreprise ne mettra pas son activité en péril juste pour passer à l’électrique ».

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