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L’Automobile Club de l’Ouest et la FIA veulent une catégorie à hydrogène aux 24 Heures du Mans 2026. Mission H24 a présenté une nouvelle version de son prototype préfigurant la future catégorie.
Depuis 2018, Mission H24 se charge d’établir un cadre à une nouvelle catégorie à hydrogène pour les 24 Heures du Mans. Depuis plus de cinq ans, l’objectif est de créer une catégorie utilisant cette énergie pour la classique d’endurance.
Ce programme de déploiement de l’hydrogène en compétition, comme il est décrit par H24Project (anciennement GreenGT), s’est matérialisé par un prototype portant le nom de LMP2HG. Celui-ci a ensuite laissé la place au prototype H24, avec un moteur électrique fonctionnant à l’hydrogène.
Mission H24 présente désormais ce que le projet appelle son « troisième épisode ». Il s’agit d’un tout nouveau prototype, qui tire les leçons du précédent. Ce dernier avait fait un tour d’honneur du circuit des 24 Heures en juin, en guise d’adieu. Plus récemment, il était exposé au Salon Automobile de Lyon, avant l’arrivée de la nouvelle mouture.
Toyota a présenté récemment sa vision des futurs prototypes à hydrogène pour le championnat du monde d’endurance. Mais Mission H24, développé conjointement avec l’ACO, va plus loin dans l’avancement du projet.
Cette troisième version présente un design bien plus moderne, sinon futuriste, que le H24 précédent. On découvre également les caractéristiques techniques du véhicule ‘zéro émission’.
Le prototype embarque une pile à hydrogène, placée derrière le cockpit. C’est Symbio qui la fabrique, et la technologie crée de l’électricité, de la chaleur et de l’eau. La puissance que génère cette pile est de 300 kW. C’est un gain de 50 % par rapport à la puissance de la pile du H24 jusqu’ici, avec un rendement plus important.
À lire aussiAlpine Alpenglow Concept : du rêve de salon, le concret attendraLes réservoirs à hydrogène proviennent de l’entreprise Plastic Omnium, et se logent juste devant le train arrière. Ils stockent chacun 3,9 kilos à 700 bars et pèsent environ 100 kilos à eux deux. Comme la pile, les réservoirs sont plus légers que ceux du précédent prototype.
Du côté du moteur, il y aura un seul groupe motopropulseur, contre deux précédemment. La densité de puissance sera de 20 kW par kilo, soit 650 kW (885 chevaux) dans un moteur d’environ 30 kilos.
Mission H24 a aussi pensé le châssis du prototype pour réduire le poids, et mieux intégrer les composants. Cela désencombrera les flancs du prototype et favorisera le refroidissement et l’aérodynamique.
Du côté de la batterie, un système de récupération d’énergie permettra de délivrer jusqu’à 400 kW de puissance. Grâce à ce système puissant, le véhicule pourra récupérer une grande partie de l’énergie du freinage.
Outre le poids du moteur, vu précédemment, le prototype à hydrogène aura aussi une batterie légère. Celle-ci pèsera 80 kilos, contre 92 kilos jusque-là pour le prototype précédent. Le poids total du véhicule sera de 1300 kilos pour l’ensemble, soit un gain d’environ 150 kilos.
Bien que la technologie soit encore récente, on peut regretter l’autonomie qu’annonce Mission H24. En effet, le prototype pourra tenir environ 25 à 30 minutes en conditions de course à ses débuts.
Le ravitaillement se fera sur des infrastructures qu’installera l’ACO aux 24 Heures du Mans. En revanche, on ne sait pas à quelle vitesse le véhicule pourra se recharger. Néanmoins, pour une compétition d’endurance, voir la voiture rouler moins d’une demi-heure a de quoi chagriner.
Le communiqué précise que le design du véhicule pourra évoluer jusqu’en mars 2024. De là, une maquette sera produite, et l’on devrait la voir pour la première fois en juin l’année prochaine.
L’assemblage et les tests du groupe motopropulseur auront lieu dans un an, au mois d’octobre 2024. Par la suite, à l’horizon janvier 2025, le prototype Mission H24 sera assemblé et un premier test sur circuit aura lieu.
L’arrivée de la catégorie hydrogène devant se faire en 2026, la voiture aura de nombreux tests à effectuer avant ses débuts. En revanche, il ne s’agira aucunement d’une catégorie première, puisque l’ACO vise un niveau de performance équivalent à la catégorie GT, loin des meilleurs temps des prototypes.
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