Essai Vidéo - MG4 77 kWh : la meilleure affaire du moment parmi les voitures électriques ?

En 2022, la MG4 du groupe chinois SAIC était déjà disponible avec deux capacités énergétiques nettes de batterie : 51 et 64 kWh. Un modèle Luxury à autonomie étendue à 77 kWh a ensuite été ajouté. En proposant une remise à la hauteur du bonus dont elle est exclue, le constructeur l’affiche en France à un prix canon inférieur à 35 000 euros, selon les conclusions de Maxime Fontanier.

Performances relevées

Composée de cellules lithium-ion NMC (nickel, manganèse, cobalt), la batterie de 77 kWh alimente un moteur synchrone à aimant permanent installé à l’arrière qui propulse la berline compacte électrique MG4 avec une puissance de 180 kW (245 ch) en pic pour un couple maximal de 350 Nm. « Qui dit plus grosse batterie, dit plus de jus dans le moteur, et donc un peu plus de puissance », souligne notre journaliste essayeur spécialisé.

Pour comparaison, en dehors de la déclinaison XPower à motricité intégrale et de l’entrée de gamme Standard aux extrêmes, elle est ordinairement créditée de 150 kW (204 ch) et 250 Nm. Notre modèle d’essai dans la dotation supérieure boucle donc plus rapidement l’exercice du 0 à 100 km/h : 6,5 contre 7,9 secondes, avant de filer jusqu’à la vitesse de pointe également relevée, de 160 à 180 km/h.

La MG4 77 kWh est uniquement disponible en finition haut de gamme. Sa prise de poids à vide est de 76 kg — de 1 675 à 1751 kg — par rapport à la version 64 kWh aussi en Luxury. La capacité de remorquage reste à 500 kg, comme pour tous les modèles de cette voiture.

Deux options sur le modèle essayé

Avec une empreinte au sol de 4,29 x 1,84 m, pour une hauteur de 1,52 m, notre MG4 77 kWh s’affiche avec un double becquet souligné d’un essuie-glace vraiment utile, un toit noir, des optiques Full Led avec feux de route automatiques, et des jantes de 18 pouces chaussées de pneus Bridgestone Enliten en 235×45. Les enjoliveurs bénéficient cependant d’un dessin aérodynamique valorisant. En option, la peinture métallisée orange est facturée 650 euros.

Derrière le hayon, le volume du coffre reste à 350 litres, ou 1 165 litres en basculant le dossier en deux parties de la banquette. En raison de la présence du caisson des basses dans la finition Luxury, et indépendamment du pack 64 ou 77 kWh, le double-fond est réduit de 13 l, supprimant la possibilité d’y loger les câbles de recharge. Et pas de frunk à l’avant pour jouer ce rôle.

Autre liberté prise avec le modèle de base pour l’exemplaire à notre disposition, la sellerie en similicuir clair et tissu gris proposée également à 650 euros.

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Une qualité de fabrication tout à fait correcte

Plancher plat, absence d’accoudoir central escamotable, garde au toit généreuse : la banquette arrière qui offre une assise moelleuse de bout en bout sur la MG4 77 kWh Luxury peut donc accueillir confortablement trois personnes. En témoignent les trois appuie-têtes. De l’extérieur, il sera difficile de l’observer en raison du large vitrage surteinté. La sellerie est par ailleurs bien dessinée à l’avant. Toutefois, seul le conducteur bénéficie de réglages électriques, mais son assise ne peut s’incliner. À côté de lui, le passager ne pourra pas jouer sur la hauteur du fauteuil.

Globalement la finition est correcte avec des joints de porte doublés. Il faudra juste ne pas être trop regardant sur quelques détails, comme des soudures sur l’encadrement de porte à l’intérieur. « La qualité de fabrication est tout à fait correcte par rapport au tarif », estime Maxime Fontanier.

Si les plastiques rigides sont omniprésents, le haut de la planche de bord est tout de même rembourré. Ce qui pose vraiment problème dans cette MG4, ce sont les reflets dans le pare-brise et sur l’écran central de 10,25 pouces. À toutes les places, les espaces de rangement sont nombreux. Heureusement, car la boîte à gants apparaît un peu chiche. À noter la présence d’un chargeur à induction pour smartphones.

Comportement du véhicule personnalisable

Ce n’est pas la fluidité et la réactivité qui font la force de la dalle tactile implantée horizontalement lorsqu’elle supporte la cartographie GPS, sans véritable planificateur d’itinéraires. Mais cet écran est bien appréciable pour réaliser certains ajustements sur la MG4. Ainsi, par exemple, pour le mode de conduite personnalisable qui s’ajoute à Neige, Eco, Normal et Sport.

Avec lui, il est possible de choisir entre trois niveaux pour régler la puissance du moteur, la dureté de la direction et l’attaque de la pédale des freins. La régénération bénéficie de quatre possibilités : Faible, Moyen, Fort et Adaptatif. À conjuguer avec la possibilité de bénéficier d’un fonctionnement One-Pedal, c’est-à-dire de pouvoir immobiliser le véhicule à un stop ou à un feu rouge sans avoir à toucher à la pédale des freins : « Ça fait partie des dernières mises à jour du système ».

Uniquement avec branchement filaire, le système est compatible Android Auto et Apple CarPlay. Grâce aux boutons tactiles, la ventilation avec éventuellement chauffage et climatisation se règle relativement facilement en roulant.

Agréable en ville

En ville, les manœuvres avec la MG4 sont facilitées par un diamètre de braquage à 10,6 m, la caméra de recul, la vue du dessus à 360 degrés, et le sélecteur de marche sous forme de molette. Grâce aux grands rétroviseurs extérieurs, la visibilité naturelle est bonne sur l’environnement. Ce n’est cependant plus le cas vers l’arrière en raison des trois appuie-têtes qui bouchent la vue.

Les ralentisseurs sont plutôt bien filtrés dans cette compacte électrique, et la garde au sol à 16 cm à vide ou 13,2 cm chargé évite de toucher. Le confort était cependant meilleur avec les roues plus petites de la version d’entrée de gamme à batterie 51 kWh. Les bruits au roulage se font un peu trop présents avec la monte en 18 pouces.

Attention en ville au freinage automatique d’urgence qui peut se montrer brutal, par exemple, quand une voiture qui précède se met à ralentir plus vite. À noter que sa sensibilité peut être réglée.

Une vraie propulsion

La MG4 77 kWh Luxury ne craint pas d’enchaîner les virages sur une départementale. Maxime Fontanier conseille : « Je me suis mis en mode custom avec un freinage régénératif au maximum. J’ai aussi réglé la pédale des freins en Confort, sinon l’attaque est trop brutale ». Avec une conduite assez vive, la berline compacte électrique chinoise révèle son comportement de propulsion bien servi par des pneus de qualité.

La suspension apparaît cependant un peu trop souple, ce qui fait que la voiture s’écrase assez vite sur ses appuis, pas au point cependant de prendre du roulis comme des SUV peuvent le faire. Et au niveau des freins ? « C’est très mordant : elle freine vraiment bien. C’est une des qualités de cette MG4 ».

Même s’ils n’ont pas un profil très typé sport, les sièges maintiennent bien les occupants assis à l’avant : « Justement, on a un bon compromis au niveau de la sellerie ». Avantage de la propulsion : « Ça motrice bien, même sur du mouillé. La voiture ne va pas trop patiner, et l’ESP est bien régulé ». Comme en ville, il faut penser à déconnecter les aides à la conduite dans ce décor.

Sensible au vent latéral sur autoroute

En arrivant sur l’autoroute, le régulateur de vitesse peut se régler à partir de la branche gauche du volant : « On a toutes les aides à la conduite de série sur cette MG4 avec la lecture des panneaux, les caméras qui vont surveiller les angles morts ».

Concernant le maintien dans la voie, « la voiture a tendance à hésiter et à se caler toujours un peu à droite au lieu d’être parfaitement centrée, ce qui peut éventuellement être gênant dans des zones où circulent aussi des motards. Mais, pour le prix de la voiture, même si ce n’est pas aussi bien calibré que dans une BMW, c’est quand même pas mal ».

L’insonorisation est bien contenue concernant les bruits d’air qui n’apparaissent pas plus envahissants à 130 qu’à 110 km/h. En revanche, les jantes de 18 pouces à pneus plus larges amènent des bruits de roulage. Lorsque la pluie arrive, on apprécie l’efficacité des essuie-glaces. En revanche, cette voiture est assez sensible au vent latéral : « Elle n’est pas d’une stabilité extrême à haute vitesse ».

Consos et recharges

Concernant la consommation, le constructeur communique sur 16,5 kWh/100 km en cycle mixte WLTP, à croiser avec une autonomie de 520 km. L’essai de Maxime Fontanier confirme ces chiffres : « Au minimum, vous ferez de 15 à 16 kWh/100 km, ce qui permet de parcourir de 480 à 500 km, c’est un bon rayon d’action. Sur autoroute, à 130 km/h, ça pourra monter jusqu’à 27 kWh/100 km, auquel cas, vous serez limité à 280 km d’autonomie. Avec des portions à 110 km/h, vous dépassez les 300 km ».

Dotée du préconditionnement de la batterie, cette MG4 accepte la recharge en courant continu jusqu’à une puissance de 144 kW, que nous avons quasiment pu observer en la branchant à 10 % d’énergie restante : « Globalement, on va récupérer 100 km d’autonomie pour 10 minutes d’attente. Une régénération de 10 à 80 % prendra environ 30 minutes depuis la mise à jour de début mai, au lieu de 38 minutes auparavant ».

Pour les bornes en courant alternatif, la berline compacte électrique embarque un chargeur 11 kW.

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« Personne ne fait mieux »

Le prix d’achat de la MG4 77 kWh Luxury est normalement affiché à 39 490 euros. Exclue du bonus écologique, cette voiture est soutenue par son constructeur qui accorde une remise de 5 000 euros. Ce qui fait redescendre la facture à 34 490 euros. Avec les deux options concernant la peinture et la sellerie, notre modèle d’essai coûte 35 790 euros.

« C’est tout simplement canon sur le marché des véhicules électriques aujourd’hui. C’est même l’un des meilleurs rapports prix/prestations incontestablement », commente Maxime Fontanier. Il compare : « C’est 4 000 euros de plus que la version 64 kWh qui offre déjà une assez bonne autonomie. En entrée de gamme, le modèle avec la batterie LFP — lithium fer phosphate — de 51 kWh qui répondra à la plupart des usages est accessible à partir de 24 990 euros ».

Ces voitures sont couvertes par une garantie de 7 ans ou 150 000 km : « Autant vous dire qu’actuellement personne ne fait mieux ».

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