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Le succès du leasing social pèse sur les finances des concessions qui ont avancé les aides mais n’ont pas toujours été remboursées par l’Etat.
Le leasing social, un dispositif dont l’objectif était de rendre la voiture électrique accessible aux conducteurs aux revenus modestes, a été un succès. 50.000 dossiers ont été validés, le double de ce qui avait été initialement envisagé. Du pain béni pour les vendeurs qui ont vu affluer les clients dans leur concession en début d’année.
Mais de nombreux distributeurs déchantent car ce succès est en train de mettre en danger leurs finances. Les concessions avancent les aides qui sont versées par l’Etat. C’est le cas depuis des années avec le bonus. Mais avec le leasing, le montant de l’avance peut atteindre 13.000 €. Le problème est que l’Etat ne les rembourse plus.
Selon Xavier Horent, délégué général de Mobilians (organisation patronale qui défend les intérêts des entreprises de la distribution et des services de l’automobile), « la dette de l’État à l’égard des distributeurs automobiles atteint au cumul plus de 320 millions d’euros de bonus et de leasing électrique ». La somme serait divisée à part égale entre bonus et leasing.
À lire aussiA cause du bonus et du leasing social, des concessions sont en dangerLa cause ? La plateforme informatique qui permet aux concessions de demander les remboursements a été fermée en février, au moment où le leasing cru 2024 a pris fin et les règles du bonus ont changé. Le site doit être mis à jour. C’est le cas chaque année, mais cette fois la fermeture traine et arrive donc dans un contexte particulier avec les livraisons du leasing social.
La plateforme informatique pourrait rouvrir le 30 mai. Mais des distributeurs qui attendent des centaines de milliers d’euros ont déjà dû faire appel à leur banque pour un prêt exceptionnel qui doit les aider à tenir jusqu’au versement des remboursements. Et cela a un coût supplémentaire pour eux.
Certains sont très inquiets car ils sont loin d’avoir livré tous les véhicules vendus avec le leasing. Ils songent d’ailleurs à ne plus livrer les clients pour ne pas creuser davantage leur trésorerie, d’autant qu’il y a la crainte que l’afflux de demandes sur la plateforme complique davantage la situation.
Xavier Horent, relayé par Autoactu, appelle l’État à « se ressaisir sans délai en assumant ses responsabilités conformément au contrat stratégique de filière signé le 6 mai dernier ». « A défaut, il faudra réviser l’implication de PME qui n’ont pas les moyens de se substituer à une puissance publique dont l’intendance est totalement défaillante. Le décalage entre les annonces gouvernementales et la réalité est inquiétant. »
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Voiture électrique1 décembre 2024
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