Hertz a annoncé qu’elle se séparera en 2024 d’un total de 30 000 voitures électriques, soit 10 000 de plus que ce qui avait été annoncé en janvier dernier.
Du sur-investissement à la désillusion
Au sein de son parc mondial, Hertz comptait, en janvier 2024, un total de 60 000 véhicules électriques. La marque a annoncé qu’elle se séparerait de 20 000 d’entre eux d’ici à la fin de l’année, et qu’une partie des recettes servirait à financer l’acquisition de voitures à combustion.
À l’automne 2021, la société avait indiqué son intention d’acheter 100 000 Tesla. De plus, 25 000 véhicules électriques étaient destinés à être loués aux chauffeurs Uber dans toute l’Europe. Hertz avait également passé commande de 65 000 véhicules électriques auprès de la marque Polestar. Enfin, en 2022, le loueur avait commandé 175 000 véhicules électriques supplémentaires auprès du constructeur automobile General Motors afin d’étendre sa flotte d’ici à 2027.
Cependant, le désenchantement a rapidement pris le dessus dans cette course à l’électrique. L’ancien directeur général de la marque, Stephen Scherr, a déclaré à Bloomberg en début d’année que les coûts liés aux véhicules électriques ne cessaient de croitre et qu’ainsi « les efforts pour les réduire se sont révélés plus difficiles ».
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Hertz a annoncé une constatation de charges de dépréciation des véhicules de 588 millions de dollars au premier trimestre. Parmi cette perte, 195 millions de dollars sont attribuables à la dépréciation de sa flotte électrique. L’entreprise, qui envisageait d’étendre rapidement sa flotte électrique, se voit donc contrainte de vendre ses véhicules pour éviter des pertes financières plus importantes. En octobre 2023, l’entreprise avait déjà prévu de ralentir l’expansion de sa flotte électrique en raison des fluctuations instables des voitures Tesla. En effet, les baisses de prix répétées de la marque de Fremont ont entraîné une dépréciation de la valeur de revente de ces véhicules électriques et ont causé des pertes importantes. De plus, l’entreprise avait anticipé des coûts beaucoup plus bas que ceux annoncés aujourd’hui, ce qui a considérablement réduit la rentabilité de sa flotte électrique.
Conséquence directe : Reuters a rapporté que le cours de l’action de Hertz a subi la plus forte baisse sur une seule journée, chutant de 24 % jeudi dernier.
Mais Hertz n’est pas le seul à faire ce constat et à prendre des mesures similaires : le concurrent Sixt semble, en effet, s’engager exactement dans la même voie, envisageant de retirer tous les véhicules de la marque Tesla de sa flotte électrique. pour des raisons identiques de valeur résiduelle en chute libre.
La réaction de HERTZ vis à vis de Tesla n’a qu’un seul motif, la baisse des valeurs résiduelles au regard des baisses de prix successives et conséquentes, le reste c’est du pipeau.Une Tesla c’est la première révision à 80000km et les plaquettes à 200000km.On charge sur un réseau de superchargeurs très étendu aux tarifs très bas par rapports aux autres, pour les longs trajets, on met du lave glace, des essuies glaces et des pneus, c’est tout.
Les autres marques aussi ont baissé leurs prix de façon importante.
Par contre, c’est révision tous les ans sauf chez Volkswagen et ses filiales me semble-t-il.
Donc les loueurs ne jouent tout simplement pas le jeux de la transition énergétique.
Rappelons nous que l’on peut se passer d’eux pour financer nos véhicules.
Et donc poursuivre enVE.
Deux choses aussi qui peuvent influencer ces loueurs, le supposé retour de Trump au pouvoir, climatoseptique, et des partis comme le RN qui sont dans les mêmes dispositions
Il serait intéressant de savoir si ces loueurs qui fournissent des cartes carburant, n’ont pas liés des intérêts et des accords avec les pétroliers…🤔
Pour de la longue durée la question de louer un VE peut s’étudier plus facilement que pour une courte durée, car il sera probablement utilisé autour d’un point d’attache (domicile, entreprise, etc.) où il serait imaginable de prévoir un point de recharge quotidien; selon moi un prérequis pour disposer d’un VE en permanence.
Pour la location courte durée et notemment en itinérance le problème est plus compliqué, je vais expliquer les raisons qui me font renoncer à un VE en location. Je loue majoritairement le véhicule le moins chère, cad catégorie A (ex: Twingo) ou B (ex: C3); utilisé pour rouler durant 4 / 5 jours pour me rendre sur une intervention distante en complément du train ou de l’avion.
Clairement, le VE n’est pas une solution avec des offres pas chères, des collègues ont acceptés avec un surclassement en modèle 3 et forcément c’est tout de suite bien moins contraignant :) malheureusement je n’ai pas encore eu ce genre de proposition de surclassement.
quels sont ces coûts ?
l’entretien ?
les réparations ?
ou uniquement le problème du non bénéfice à cause du tarif de revente ?
Expériences vécues :
1) Location en France : louer une ID3 revient 2 à 3 fois plus cher qu’une Golf. Vous êtes surpris que ces voitures ne tournent pas ? Pourtant moi-même électromobiliste, je connais le réseau et j’aurai loué avec plaisir une électrique .
2) Location à Majorque : Eux, ils ont compris. A voiture équivalente, prix à peu près identique mais le réseau de recharge espagnol, notamment aux Baléares, est très (très très) loin de celui en France. Donc repli sur une voiture à pétrole…
3) Suite à un accrochage avec mon VE, passage en carrosserie et véhicule de prêt hybride rechargeable. Jusque là rien à dire. Sauf que la batterie était à zéro !!! “Vous comprenez, on n’a pas le temps de recharger les batteries, et puis de toute façon les clients n’utilisent que le moteur thermique…” (chez un constructeur Français, qui vend beaucoup, beaucoup de VE…). Sans commentaires…
Bref, quand les réseaux, les stratégies commerciales et les équipes commerciales s’y mettent tous ensemble pour que ça ne marche pas, eh ben… ça ne marche pas !
Vous rajoutez une couche d’instabilité tarifaire et on jette le bébé avec l’eau du bain.
Le problème avec le VE en location c’est la recharge comment la personne lambda va pouvoir se recharger sans carte de recharge ni abonnement
Pas étonnant, il suffit d’aller en concession pour entendre (encore trop souvent) les âneries (désolé) de la bouche des « spécialistes » des marques, censés avoir reçu des formations. Qui n’utilisent que leurs véhicules pour des trajets boulot-dodo sans jamais avoir fait une recharge rapide sur l’autoroute. Bref, sans expérience.
Alors des loueurs encore moins formés, ne seront pas capables de rassurer des clients abreuvés de contre-vérités sur l’électrique. Ça ne peut pas marcher, c’est encore (malheureusement) trop tôt.
NB : Désolé pour les pros, convaincus de la supériorité de l’électromobilité, il y en a aussi. Mais dans pas mal de concessions historiquement thermique, les préjugés voir de dédain sont tellement ancrés ! Lors d’un remplacement de pneus sur mon VE, le mécano exprimait à son collègue d’en avoir marre de s’occuper « d’aspirateur »… no comment.
Les conducteurs de VE sont très minoritaires par rapport à ceux des VT. Personnellement si j’étais sans expérience des VE et des recharges, j’aurais beaucoup de réticence à louer un tel véhicule pour faire de la route. Ne serait-ce pas là cause du flop de Hertz qui a fait l’acquisition prématurée d’une flotte de Tesla ?
En raison de l’immobilisation de mon VE, le constructeur m’a fourni une voiture de location chez un concurrent. Résultat : j’avais le choix entre une 208 électrique dans laquelle je ne rentre pas et une thermique. J’ai donc malheureusement dû me résoudre à prendre la thermique.
Et quand bien même je serai rentré dedans, le fait que ce soit le modèle avec l’ancienne batterie m’aurait posé de gros soucis horaires avec plus de 700km aller-retour en 24h avec impossibilité de charger à destination.
Qu’ils “offrent” déjà des voitures pour tout le monde et ça ira déjà mieux pour les affaires !!!
Une précision utile : Hertz a acheté au moment où les prix étaient au plus haut. Puis ils revendent quand le marché tire les prix vers le bas. Difficile donc d’incriminer le VE sans prendre en compte le contexte.
Il y un double problème pour les loueurs avec l’électrique.
1 _ Les clients veulent louer des voitures à des tarifs abordables, qu’ils maîtrisent parfaitement et sans l’angoisse de la recharge donc des thermiques.
2 _ Les électriques louées qui proportionnellement subissent plus de dégâts que les thermiques (du au surcroît de puissance et une plus faible maîtrise de leurs utilisateurs) génèrent des coûts et des délais d’entretien et de réparations plus importants que les thermiques.
Il n’y a qu’à voir ce qui se passe chez Tesla lorsque vous avez le malheur de taper la carrosserie.